Outre l'abattage réjouissant de ses trois stars (Billy Dee Williams, Richard Pryor, James Earl Jones), ce film vaut la peine d'être vu pour son sujet très fort. Il a fallu attendre 1945 pour que la Ligue américaine de baseball accepte dans ses rangs un joueur de baseball noir : quand l'immortel Jackie Robinson fut transféré des Royals de Montréal aux Dodgers de Brooklyn. Seulement en 1945 ! C'est dingue, mais c'est vrai. Mais alors, que faisaient les joueurs de baseball noirs, jusque-là? Ils se tournaient les pouces? Eh bien non : comme le légendaire Robinson lui-même – qui portait les couleurs des Monarchs de Kansas City – ils jouaient dans la Negro League. The Bingo Long Traveling All-Stars and Motor Kings raconte l'histoire d'un de ces clubs (fictif), qui a aussi la caractéristique d'être itinérant. C'est un club qui se bat pour faire partie de la Negro League en question, alors que celle-ci sera démantelée dans peu de temps, puisqu'on est à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Humour robuste, personnages truculents, atmosphère d'époque bien rendue… Bref, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde.

800 visites : pas mal du tout pour un film qui (si j'ai bien compris) n'est jamais sorti en France. Ce sont sans doute les 800 amateurs de baseball que compte l'Hexagone…

Non, mon cher Arca, il n'y a pas 800 amateurs de base-ball dans l'Hexagone !

A mon sens, il y en a 8, venus donc chacun cent fois !

Eh bien, il n'en manque plus qu'un ! Un lanceur, un receveur, un arrêt-court, les joueurs de premier, deuxième et troisième but, un au champ gauche, l'autre au champ droit : il ne manque plus qu'un champ centre et le compte y est !

C'est drôle quand même que les Français, dont une part est si friande d' «américanades» (comme dit Fausto dans Parfum de femme) aient importé chez eux la répugnante pseudo-pizza de Pizza Hut, mais pas le baseball.

Mais je suis mal placé pour parler, puisque les Expos de Montréal sont désormais déménagés à Washington… ah, quel malheur.