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Forum : Capitaine Corelli

Sujet : Critique


De dumbledore

Il faut être patient pour apprécier le film, puisqu'il faudra attendre une bonne heure pour que l'histoire démarre vraiment. Tout le début est ennuyeux, grossier et surtout limite indigeste. L'histoire d'amour, de fascination entre Nicolas Cage et Penelope Cruz, outre qu'elle enchaîne les moments clichés, ne convainc pas. Il ne se passe rien de passionnant, on s'ennuie. La vision politique du conflit est idéologiquement limite et on craint pendant tout le film de sombrer véritablement dans la banalisation de la Seconde Guerre mondiale.

Heureusement, le renversement qui s'opère, au bout d'une heure, sauve le film et offre une seconde partie nettement plus intéressante, notamment sur les personnages, puisque Nicolas Cage se révèle enfin, et tant mieux, comme un personnage finalement beaucoup moins héroïque que ce qu'il promettait et beaucoup plus humain aussi.

La déception se trouve aussi au niveau de la mise en scène et des comédiens. Nicolas Cage et Penelope Cruz ne sont pas vraiment convaincants, chacun à sa manière. Nicolas Cage offre une performance qu'il a l'habitude de faire et n'est pas surprenant ni inventif. Il fait son boulot, sans plus. Penelope Cruz par contre, n'est pas bonne, manquant de caractère, de force et de détermination. Pour le rôle, il aurait fallu une Maureen O'Hara ou une Vivien Leigh, une comédienne toute à la fois romantique et dure. En tout cas, pas une éponge…

Ces références à deux comédiennes des années 50 ne sont pas innocentes, car le film finalement est fondamentalement passéiste, aussi bien dans le ton que dans le propos et dans la mise en scène. Finalement, elle nous oblige, par son conformisme, à nous demander si Madden ne sera pas l'homme d'un seul grand film : Shakespeare in love.

Il reste finalement de ce film qu'une chose éblouissante : les décors réellement paradisiaques et plutôt très bien mis en valeur.


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De niki, le 7 mars 2004 à 15:40

Ce film est très bien fait, vous vous trompez sur toute la ligne, toutes les personnes qui l'ont vu ont aimé cet univers, le décor était bien faits.

Les acteurs étaient super, trop beaux. Achetez-vous un autre cerveau !


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De the sheed, le 30 septembre 2004 à 00:38

Pour critiquer avec tant de virulence ce film, tu as surement voulu faire montre d'intelligence en reprenant les propos de journalistes pseudo intellos (Telerama et consorts) ayant descendu le film. Mais j'opterais plutôt pour une autre option, tu es profondément cynique, sans doute n'as tu jamais connu l'amour pour réagir comme ça.

On demande aux critiques de critiquer le film d'apres leurs connaissances en discutant de l'aspect technique, des décors, du jeu des acteurs, etc, mais la question fondamentale est de savoir si le film est émouvant, touchant. Les spectateurs ne vont pas voir un film pour l'exactitude du jeu des acteurs, pour appréhender la justesse des dialogues ou autres éléments encore mais pour le film en lui même et ce qu'il provoque et provoquera en eux.


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De Arca1943, le 30 septembre 2004 à 12:25

En bon Nord Américain, mangeur de hot-dogs et amateur de baseball (mais c'est la dernière saison des Expos à Montréal! Snif, ils déménagent à Washington) je ne suis pas le plus grand fan des intellos à la française dont les théories ont causé au cinéma tant de tort. La confusion entre artiste et intellectuel, qu'ils entretiennent souvent, est vraiment un problème – encore de nos jours, même si c'est loin d'être aussi grave que dans les années soixante, où même un drame aussi prenant, aussi intense que L'Incompris (que tu as vu, j'espère) a été massacré par la critique* justement pour cela : parce qu'il était prenant, intense, et aussi parce que c'est une apogée du cinéma populaire, de la culture populaire (par opposition à la culture intellectuelle). Dans les années soixante, par exemple, les propos ridicules des critiques du Monde et de Libération sur Les Invasions barbares (autre exemple de film qui carbure à l'émotion) auraient sans doute été ceux de la plupart – et qui sait même si le film serait sorti en France.

Tout cela étant dit, je n'ai pas pu supporter Captain Corelli's Mandolin jusqu'à la fin. Entre autres, parce que je n'arrive pas une seconde à croire aux Italiens d'opérette qu'on voit dans ce film : ce sont les Italiens tels que les Américains aiment à se les imaginer, et cette impression de fondamentale fausseté est pour moi insurmontable. Aussi parce que les ficelles sont grosses comme des câbles. Parce que celui qui fait de l'amour quelque chose d'aussi convenu et sirupeux, c'est lui le vrai cynique, le tireur de ficelles qui prend le spectateur pour une marionnette, et pas ton interlocuteur.

Ca ne m'empêche pas du tout d'être séduit par l'idée d'un film situé pendant la Seconde Guerre mondiale où des Italiens débarquent sur une île grecque, un film où il y a de l'amour et de l'émotion à revendre (et du rire, aussi). Seulement, ce film n'est pas Capitaine Corelli, mais Mediterraneo, un bijou de comédie italienne qui a gagné l'Oscar en 1991.

Arca1943

(*) Avant d'être "réhabilité" cinq ans plus tard, c'est-à-dire trop tard.


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