Mise en scène prodigieuse, qui réussit l'exploit d'intégrer dans un même film drame pur et comédie loufoque. Portrait à la fois lucide et amusant de la société britannique…
La roman d'Irvine Welsh est paru en 1992 et devint rapidement un livre culte. on peut lire, sur l'édition anglaise, ces mots respirant l'autosatisfaction : "deserves to sell more copies than the Bible".
Il fallait absolument adapter cette oeuvre au cinéma, et ce fut fait, et en plus par des gens qui savaient instinctivement le potentiel qu'elle recelait. Le team Danny Boyle (réalisateur), John Hodge (scénariste), Andrew Macdonald (producteur) et Brian Tufano (directeur de la photographie), qui avait déjà frappé fort en 1994 avec le thriller noir Petits meurtres entre amis, se surpassa avec Trainspotting. Le film fut l'un des évènements cinématographiques de l'année 1996, le premier film brit-pop accompagné d'une campagne publicitaire dont les affiches ressemblent à celles des concerts.
Pourquoi ne pas reconnaître le chef d'œuvre devant ce film deboussolant, actuel, sans doute éternellement… Comédie psychologique qui mérite plusieurs visionnages pour en saisir ce qu'il peut y avoir de plus pire à voir.
J'avais longtemps entendu parler de ce Transpotting, l'idée de le voir ne m'effleurait pas l'esprit jusqu'à avant hier.
Humour noir ignoble, pessimisme… Vengeance, trahison, sexe y sont traités sans dentelle !
Les interprètes sont parfaits. Le drame qui dépasse la comédie y est absolument tragique. Un final de bonne humeur.
Ils ont osé faire ce film ! Pourquoi ne pas oser reconnaître le chef d'œuvre sur des gens déplaisants et qu'on suit pourtant jusqu'à leurs descentes aux enfers.
On pense un peu à Scorsese et à ses Affranchis.
Le film est malin, sournois, écœurant, parfois léger.
Rien de bien grave finalement. Mis à part des titres de faits divers réguliers. Le passage du paradis à l'enfer. Puis le présent, la réalité qu'ils ne veulent plus affronter. Et puis oui la société britannique est finement décortiquée.
Un film très réactionnaire, méchant et malin.
Fascination, fascisme… Tout s' englobe dans cette merde
Vraiment rien ne manque à l'abjection alors même que les drogués ne cessent de beugler que Tout est moins bon que l'héroïne et qu'Il faut se donner à fond à la came. On ne peut pas reprocher au réalisateur d'en faire la publicité, c'est déjà ça.
Cela dit il me semble que le film n'a ni queue ni tête ; que les cinq ou six voyous n'ont aucune épaisseur, qu'on ne saura jamais comment ils se sont liés ; les familles n'ont aucune existence, on ne sait pas si des histoires singulières ont lié ces parasites et pourquoi ils sont ensemble, sans pourtant s'apprécier. C'est très froid, cauchemardesque et le récit progresse cahin-caha sans vraisemblance.Comment le jeune Mark Renton (Ewan McGregor), sévèrement sevré par ses parents qui l'ont cadenassé dans sa chambre à Édimbourg se retrouve-t-il un peu plus tard agent immobilier à Londres ? Comment peut-il accueillir ses anciens compagnons de défonce ? Comment accepte-t-il de repiquer au truc ? Je veux bien admettre que la mentalité de ces anormaux est celle de types que je n'ai aucune chance de connaître, mais précisément le talent d'un auteur est de pouvoir vous faire entrer dans la caboche d'un personnage qui n'a rien de commun avec vous…
J'avais remarqué dans un film bien postérieur de Danny Boyle, un film de science-fiction qui s'appelle Sunshine le désintérêt complet du réalisateur pour la caractérisation de ses personnages.Et ça se termine par un curieux et malsain happy end, où Mark Renton, qui a aidé ses camarades à fourguer un gros paquet d'héroïne à un demi-grossiste, ce qui leur a fait gagner 16 000 £, s'enfuit en empochant les trois quarts du magot, laissant un quart au niais Sud Murphy (Ewen Bremner). Et le voilà qui, s'éloignant du bourbier se prend à rêver de vie normale, faite d'un foyer, d'une famille, de dettes à payer, de soucis domestiques, de fuites d'eau, de pleurnicheries de bébé et tout ce que tout un chacun connaît.
Sale type.
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