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Forum : Le Secret de Mayerling

Sujet : Avis


De nikki, le 3 juin 2005 à 10:53

Le secret de Mayerling

Il faut que l'on sache enfin la vérité sur ce drame… qui n'était certainement pas une simple histoire d'amour…


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De mido, le 7 octobre 2005 à 16:41

Le film qui ressemble le plus à la réalité des faits.


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De Azurlys, le 22 décembre 2009 à 14:23

En recherchant des informations sur Marguerite Jamois (disparue en 1964),je tombe sur ce film de Delannoy, que j'ai revu hier soir en VHS, avec une copie assez médiocre. C'est le premier film, je crois, à évoquer assez clairement l'hypothèse d'un complôt.

Les deux participants qui ont laissé des messages (en 2005 !) semblaient partager cette opinion. Le doute n'est plus permis, et la version du double suicide au pavillon de Mayerling ne doit plus avoir tellement de partisans. Elle a donné, un temps, Mayerling, tourné par un réalisateur qui m'échappe, avec une Catherine Deneuve aussi éloignée qu'il était possible de Marie Vetsera, la maîtresse de Rodolph – fils d'Elisabeth et François-Joseph d'Autriche. Rodolph lui-même, joué par Omar Sharif – subtilités des cooproductions ! – était invraisemblable. Seule, Ava Gardner, toujours aussi magnifique, jouait avec retenue une exceptionnelle impératrice, qui n'était encore Sissi que pour ses proches et ses admirateurs éloignés.

On connait mieux l'affaire aujourd'hui. L'enquête de l'époque avait noté des étrangetés qui s'étaient vues sur les deux cadavres de Mayerling. Rodolph, notamment, avait une main brûlée par une arme à feu, comme s'il avait voulu se préserver. La thèse de l'assassinat retenue avait été longtemps dissimulée. En somme, elle avait été doublement retenue !

Depuis le retour d'exil de la dernière impératrice d'Autrice, Zita, avant sa mort en 1989, a fait des révélations auprès de certains historiens, et désignait ouvertement Clémenceau comme le responsable du meutre. Rodolph fréquentait régulièrement des groupes activistes qui visaient la destitution du vieil empereur François-Joseph, qui se blindait de fermeté et n'était pas très ouvert aux réformes. Rodolph fit donc partie peu ou prou d'un complôt destiné à déposer son père et à prendre sa place à la tête de l'Empire Autriche-Hongrie. Il eût ainsi entré plus facilement dans les vues de ceux qui entendaient mener le monde comme nous le voyons aujourd'hui, et voulaient le soumettre à leur volonté, fut-elle occulte.

Mais en sa qualité de prince héritier, et premier sujet de l'Empereur, il refusa cet engagement parce qu'il l'assimilait à une trahison. De la sorte, il devint aussitôt un témoin encombrant, et sa mort fut programmée par les puissances républicaines, parmis lesquelles la France… Clémenceau a dit, dans sa correspondance : "Je hais les Habsbourg plus que tout, et je ferai tout mon possible pour les abattre". La mort de Rodolph, faisait de son cousin François-Ferdinand de Habsbourg le nouvel héritier de la couronne. Il convenait qu'il disparut également. Les mêmes puissances s'y sont prises de telle sorte que son assassinat à Sarajevo fut la fin de la première partie du drame. La seconde commencait et entrainait ce qui fut la Guerre de 14/18.

A Mayerling, l'élimination de Rodolph de Habsbourg fut donc organisée, et maquillée en double mort, la jeune comtesse Vetsera ainsi sacrifiée sur l'autel de la raison d'état ! Le film de Delannoy

a quelque peu veilli, la version-Château VHS est de médiocre qualité, sans doute à partir d'un négatif qui avait "viré". L'interprétation de Jean MARAIS (Rodolph) n'est pas extraordinaire, plutôt nunuche, et Dominique BLANCHARD (Marie) parle faux. Les acteurs ont des pauses un soupçon théâtrales, sauf, paradoxalement, les comédiens habitués des planches, Jean DEBUCOURT (l'Empereur), Marguerite JAMOIS (Elisabeth d'Autriche) et Michel VITOLD. Mais cela reste intéressant, par la construction, et par les hypothèses soulevées. De plus, il se regarde sans ennui. Ce n'est pas si mal !

En marge de ce film, et ne manière de conclusion, il est intéressant de souligner que les conflits du XXeme siècles ont tous eus pour organisateurs ceux qui se réclamaient et se réclament encore du pacifisme ! Curieux paradoxe – mais en apparence seulement.


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De Impétueux, le 23 décembre 2009 à 19:18

Je suis toujours un peu sceptique sur ces théories du complot qui prétendent expliquer l'Histoire par des coups en douce, mais il faut reconnaître que celui-là, dont parle éloquemment Azurlys, ne serait pas absurde…

Parce que, s'il y a une constance dans la politique française de la République, c'est la haine viscérale pour l'Autriche-Hongrie, qui, d'un joug pourtant moins assujetti que d'autres, tenait depuis des siècles en lisière les peuples turbulents de la Mitteleuropa et des Balkans. Je ne reprends pas le message consacré au Renversement des Alliances du 1er mai 1756, que j'avais déposé sur un des fils de Marie Antoinette de Sofia Coppola (http://dvdtoile.com/Thread.php?28447), mais on demeure quelquefois confondu devant pareille obstination à poursuivre de sa haine une puissance affaiblie qui était un des éléments majeurs de la stabilité de l'Europe.

D'où l'absurde Traité de Versailles de 1919, négocié par Clémenceau, trop dur pour ce qu'il avait de doux, trop doux pour ce qu'il avait de dur, selon le mot de Jacques Bainville, qui démembra complètement l'empire austro-hongrois et laissa presque intacte une Allemagne de plus en plus prussianisée.

On a eu les conséquences vingt ans après…

Ce qui nous emmène bien loin du Secret de Mayerling, un des multiples films consacrés à la ténébreuse affaire ; je verrais avec plaisir, si l'occasion m'en était donnée, le Mayerling de 1936, d'Anatole Litvak, avec Charles Boyer et Danielle Darrieux et sans doute plus encore, pour la qualité de son réalisateur et son titre si parlant De Mayerling à Sarajevo de Max Ophuls, de 1940, avec Edwige Feuillère… en revanche le Mayerling de Terence Young avec Omar Sharif et Catherine Deneuve (1968) me semble moins intéressant…


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De DelaNuit, le 24 décembre 2009 à 02:18

Le Mayerling de Terence Young ne vaut pas pour sa fidélité historique mais plutôt comme un conte romanesque. Toutefois, il a le mérite d'être tourné sur les lieux de l'action (pour les extérieurs du moins).

Et puis… la divine Ava Gardner y incarne une Sissi vieillissante touchante et réaliste, la plus proche, en terme de personnalité, de la véritable Elisabeth d'Autriche (du moins pour ce qu'on en connait) que j'ai pu voir au cinéma.

La véritable Elisabeth n'avait rien en effet de la jeune princesse candide que l'on nous a si souvent montré. Sa personnalité libre, rebelle et ténébreuse lui avait fait fuir la cour (après avoir mis une courtisane dans les bras de son époux pour qu'il ne soit pas seul et lui fiche la paix) et mener une existence de voyageuse infatiguable toujours en quête d'un ailleurs où elle serait plus libre… D'où le choix d'Ava Gardner dont les rôles (La comtesse aux pieds nus…) et la personnalité tout aussi rebelle, voyageuse et infatiguable, collaient bien au personnage.

Hélas, on ne la voit que dans cinq scènes, mais la qualité de son interprétation et des dialogues donnent au film une profondeur bienvenue. (notons qu'elle y retrouve dans le rôle de son époux François Joseph l'acteur James Mason, son partenaire de Pandora


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De bethsye, le 4 juin 2010 à 23:51

j'aimerais savoir si on peut acheter ce dvd et ou ca est-ce possible de regarder ce film sur le net message modéré.


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De Azurlys, le 1er février 2011 à 14:27

Je découvre un message de Bethsye, qui date de plus de six mois, déposé en Juin 2010. Le (ou la correspondante) cherche un DVD de ce film. Peut-être la solution a-t-elle déjà été trouvée. A tout hasard je réponds "chez Château" !

Le film existait en VHS chez René Château, avec une image sans rayure ni coupes intempestives, mais donc les contrastes fournissaient une image un peu bouchée, trop sombre, avec de faux "effets de nuit" à contrario que rien n'expliquait, sinon la médiocrité du tirage de la copie. Par ailleurs, il n'y avait guère possibilité de l'améliorer.

Je crois bien que la version DVD existe maintenant, avec mention "restaurée", encore que les restaurations-Château qui paraissent être devenues indispensables, sauf pour des œuvres plus récentes, ne soient que ce quelles sont : le minimum. Mais, à défaut…

Les Films René Château "Mémoire du Cinéma", envoient contre cinq E. un catalogue de ce dont ils disposent. Ils sont domiciliés rue Lauriston, Paris XVIème (pour ma part j'aurais plutôt été m'installer ailleurs, les moins jeunes comprendront pourquoi), et vous pourrez atteindre ce film intéressant très éloigné du "Mayerling" de Terence Young, qui faisait plutôt dans le divertissement et l'imagerie. Version intéressante, qui ouvrait pour la première fois sur l'hypothèse d'un complot pour faire disparaître l'Archiduc Rodolph. Jean Marais fut plus tard, plus amusant et persuasif avec les films dirigés par André Hunnebelle, alors qu'il est ici un peu nunuche. A vous de voir… et bon film !


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De Impétueux, le 1er février 2011 à 17:41

Et chacun a la possibilité de s'économiser 5 euros, Azurlys, en consultant, ce qui est plus rapide et plus sûr pour les mises à jour, le site de René Château : http://www.renechateauvideo.com. (Ce qui me permet de proclamer haut et fort que si je trouve détestable cet éditeur lorsqu'il se mêle de toucher aux films de qualité, je lui reconnais le mérite de proposer une série de nanards à faire pâlir d'envie les amateurs).

Mais je ne trouve pas trace de ce Secret de Mayerling de Delannoy à l'état de DVD.


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