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Forum : Waterloo

Sujet : Très bien


De VERDUN, le 26 novembre 2004 à 22:43
Note du film : 5/6

Waterloo est disponible en DVD, mais paradoxalement, alors qu'il s'agit d'une grande page de l'épopée napoléonienne, eh bien ce DVD n'est pas en français. Seuls les sous-titres le sont. Toutefois, il y a quelques années, les cassettes vidéo étaient, elles, disponibles en VF.

Figurez-vous pour l'anecdote que je me suis rendu sur le champ de bataille de Waterloo, eh bien là aussi étaient en vente des DVD du film, mais en anglais sous-titré en français !


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De Arca1943, le 6 décembre 2004 à 15:41
Note du film : 4/6

En tout cas, bonne chance à tous avec Rod Steiger… Lui qui pouvait être si bon, y compris dans des rôles de composition (son Mussolini, par exemple, est très convaincant) pouvait aussi verser dans le cabotinage le plus éhonté et c'est – selon moi – ce qui lui est arrivé sur ce film.

Arca1943


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De HISTO, le 30 janvier 2005 à 13:50
Note du film : 5/6

Excellente reconstitution historique de la bataille de Waterloo et quoiqu'en disent les uniformologistes grincheux aucun film sur la période napoléonienne n'étale un effet de masse aussi important. C'est vraiment un film à grand SPECTACLE. Sa réédition en DVD ZONE 2 et en FRANÇAIS est indispensable à l'approche des Bicentenaires Napoléoniens. Les américains l'ont bien compris car le dvd existe en zone 1… Et Nous ???


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De Léonidas III, le 17 avril 2005 à 14:01

Bondartchuk n'a pas lésiné. Unités de Cosaques, portions d'armée rouge, bulldozers pour niveler les collines, stars mondiales. Très convainquant pour tout, excepté ce moulin de Valmy qui doit être un procédé subliminal soviétique de gloire aux travailleurs…

Mais pourtant, explications confuses du début, lors de la fin de la campagne de France. Pourquoi parler de quatre pays, quatre armées ? Ca ne rime à rien. Mais surtout pourquoi s'en faire autant sur Wellington ? C'était tout de même le cadet de nos soucis… Il aurait mieux valu faire cette scène lors de la réception de la nouvelle de Vitoria. En fractionnant entre 1813 et 1814 au besoin… mais bon, ça ne gêne que peu…

Quant à la phrase « J'aurais mieux fait de brûler Berlin… », c'est encore le style tenace des propagandes assenées. Moscou, ce n'est pas nous, c'est assez démontré.

Mais très belles scènes, bonne musique et très bon Wellington, je suis désolé d'en être ravi…

Ca a de la gueule, c'est pas les pitoyables navrances du type batailles-semblables-au-même-endroit dans le « Napoléon » de Sacha Guitry qui devait mettre de l'argent à gauche pour le cas où… même si j'aime bien ses films tout de même.


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De Ramses, le 26 juillet 2005 à 17:24
Note du film : 6/6

L'on trouve parfois des Dvd de films bien moins imposants que celui-ci.

A quand une édition française de cette oeuvre qui constitue une des meilleures figurations des batailles 1er Empire ?


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De cuillere, le 5 décembre 2005 à 13:14
Note du film : 6/6

Je suis allée visiter le site de Waterloo avec mes enfants et je trouve dommage dont certains extraits servent à illuster la reconstitution de la bataille puisse à jamais tomber dans l'oubli. Faut-il attendre le 18 juin 1815 pour une réédition ?


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De dups, le 28 janvier 2006 à 22:30
Note du film : 5/6

Waterloo

Ce qui s'est fait de mieux à cette échelle sur l'Empire. L'hystérie de Napoléon était inutile, mais bon…

En espérant un DVD en VF au plus vite et que le bicentenaire de cette période donnera des idées et du courage aux réalisateurs pour utiliser cette période extraordinaire comme trame de fond.


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De fzi, le 18 décembre 2006 à 23:08

WATERLOO : un fresque historique magnifiquement reconstituée qui existe dans les principales langues sauf le français ! scandaleux. Dommage qu'une version française n'existe pas.


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De Impétueux, le 1er juin 2018 à 19:11
Note du film : 5/6

Évacuons d'abord ce qui ne va pas trop, qui gêne un peu ou qui est parcellaire ou fallacieux : en d'autres termes, donnons-nous le plaisir de faire un peu le pion. Ça commence par le carton qui ouvre le générique et qui se propose d'apprendre aux populations qui ne connaissent pas grand chose à l'épopée : Napoléon est censé être parvenu au Pouvoir suprême par sa ferveur révolutionnaire, ce qui est, tout de même, une sacrée billevesée (coquecigrue, si l'on préfère) ; beaucoup de généraux français arborent sur leur tunique un ruban de décoration jaune et vert qui fait irrésistiblement songer à la glorieuse Médaille militaire, instituée par… Napoléon III en 1852 ; lors du Vol de l'Aigle, c'est-à-dire du parcours accompli par l'Empereur, débarqué le 1er mars 1815 à Golfe-Juan, la population de Grenoble (certes ville structurellement de gauche) le salue d'une vibrante Carmagnole : il me semble bien, pourtant que ce chant révolutionnaire sanglant avait été interdit par l'Empereur (notons par ailleurs que Cularo est bien représentée comme une sorte de capitale de la crasse : on voit que Stendhal, qui en était originaire, avait la dent dure et le jugement sûr). Naturellement le maréchal Ney (Dan O’Herlihy) n’était pas présent lors de la rencontre avec les troupes royales sur la prairie de Laffrey. Enfin, de façon plus essentielle, le film n'explique pas que le parcours napoléonien, par l'intérieur des montagnes alpines et non pas par la vallée du Rhône où le cheminement aurait été plus aisé, est dû à la haine féroce que les populations ressentaient pour l'Empereur, tout le Midi, de Marseille à Bordeaux et l'Ouest ayant fini par haïr L'Ogre.

On peut aussi bien sincèrement déplorer que le film ne soit disponible qu'en VO sous-titrée en français : je n'ai pas, sur la question du doublage, une opinion très arrêtée, en tout cas très dogmatique mais là on est tout de même bien choqué d'entendre Napoléon, ses maréchaux et toute l'armée française s'exprimer dans la langue de Wellington ; l'idéal serait, bien sûr qu'il y ait deux pistes permettant à chaque camp de s'exprimer en sa langue, avec sous-titrage automatique lorsqu'on passe chez les Godons ou les Prussiens.

Ayant jeté ce peu de fiel, je dois dire l'admiration ressentie devant la grande beauté du film, sa rigueur, la capacité remarquable qu'il a d'exposer sans cartes embrouillées et sans mots techniques l'évolution de la bataille, qui fait qu'on perçoit à tout moment, s'il on y est attentif, évidemment, l'évolution des événements. Dieu sait si la représentation des combats, qu'ils soient classiques (Austerlitz, d'Abel Gance) ou modernes (Le jour le plus long de Darryl Zanuck) est compliquée à mettre en œuvre : en général, on n'y comprend que couic, on est comme Fabrice, le héros de La chartreuse de Parme voyant passer le bruit et la fureur sans en saisir quoi que ce soit. Eh bien dans ce Waterloo, tout est aussi clair que possible.

Je sens que certains esprits fins et moraux vont s'indigner de ce que je vais écrire : mais quoi qu'on en dise, il y a une beauté sauvage, monstrueuse (je l'admets), diabolique (je veux bien) dans les manœuvres des troupes qui montent à l'assaut, calmes, déterminées, ordonnées, au son des fifres, des clairons, des tambours ou des cornemuses : certaines de ces manœuvres filmées par Serge Bondartchuk, à partir d'une tour ou d'un hélicoptère, sont d'une stupéfiante beauté comme, par exemple, la calme charge terminale de l'infanterie de la Vieille garde qui, au moment où l'on peut croire la bataille gagnée, est censée conclure le combat avant que la survenue des Prussiens ne transforme la victoire en déroute.

Mais bien d'autres images magnifiques ! Dès le début, par exemple, dans le palais de Fontainebleau désert et grisaillant, la démarche des maréchaux aux uniformes bleu profond chamarrés, barrés du grand cordon rouge de la Légion d'Honneur ; ou le bal de Bruxelles donné par la duchesse de Richmond (Virginia McKenna) qui fut certainement un des plus remarquables de l'Histoire, à la fois par la qualité des participants et la tension qui devait y régner, à trois jours de la bataille ; ou encore la désolation des bivouacs sous la pluie battante.

Les moyens considérables dont a bénéficié Bondartchouk, grâce à l'Armée soviétique (20.000 figurants, arasement de terrains pour les conformer à la topologie du réel site de Waterloo) ne doivent pas faire oublier le choix extrêmement intelligent et réussi des deux protagonistes principaux : la courtoisie glacée, l'humour froid, le courage désinvolte de Wellington sont idéalement incarnés par Christopher Plummer ; et de la même manière, le famélique lieutenant corse devenu un homme inquiet, usé, courtaud, bouffi de mauvaise graisse jaune, irritable et paranoïaque est parfaitement interprété par Rod Steiger, qui porte en lui, presque dès l'abord, qu'il sait que sa folle tentative est promise au désastre…


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De Commissaire Juve, le 1er juin 2018 à 22:14
Note du film : 5/6

Je n'ajouterai pas grand-chose… J'ai découvert la charge de Ney à l'émission "La Séquence du spectacteur", un jour au début des années 70. J'avais neuf ans, j'étais à l'hôpital. A l'époque je jouais aux petits soldats Airfix, j'étais passionné par la période du Premier empire et j'étais fasciné par le spectacle de la guerre. Pas pour le carnage, mais pour les uniformes, le déploiement des troupes, le bruit des canonnades et – surtout – les charges de cavalerie. Un petit garçon de neuf ans quoi.

J'ai découvert le film deux ans plus tard. Et j'ai acheté le DVD anglais (non sous-titré) trente ans plus tard (il a fallu attendre encore neuf ans pour voir arriver une édition française).

C'est un joli souvenir d'enfance que je range aux côtés des Alamo (1960), Zoulou (1964) Khartoum (1966) et même Les Fêtes galantes (de René Clair… 1965… le Cartouche de Jean-Pierre Cassel).


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De vincentp, le 18 juin 2020 à 14:54
Note du film : 4/6

Film intéressant pour la méticulosité avec laquelle la bataille est retracée. On peut émettre quelques réserves quant au descriptif psychologique des personnages. On ne saura rien des intentions des personnages secondaires ; Napoléon est montré sous un mauvais jour, caractériel et mégalomane, sans vision politique positive. La bataille reconstituée prend le pas sur ce qui aurait mérité d'être développé, le pourquoi et le comment de tels carnages.


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De verdun, le 19 juin 2020 à 07:19
Note du film : 5/6

En effet, Waterloo reste un film assez passionnant malgré ses défauts.

La première partie est franchement lourde.

Certes, les décors sont splendides. Certes, la séquence du bal, les mouvements de foule et les images viscontiennes de Armando Nannuzzi sont superbes, mais la mise en scène ne s'embarrasse pas de subtilité et la musique de Nino Rota, qu'on a connu plus inspiré, est des plus tonitruantes. Le scénario introduit même une romance, totalement inutile, entre un jeune bellâtre et la fille d'une duchesse.

Malgré un souci éminemment louable de donner de Napoléon une image plus humaine que ce que l'on peut attendre d'une coproduction italo-soviétique, Rod Steiger livre une composition trop appuyée. On regrette l'absence, sur le DVD paru récemment chez nous, de l'excellente version française: la voix du doubleur français William Sabatier est, pour une fois, plus agréable que la voix originale de Steiger. Un tel film mériterait une édition vidéo autrement plus fournie que celle présente sur le marché hexagonal.

En revanche, Christopher Plummer, acteur trop peu célébré malgré une carrière superbe qui se poursuit encore de nos jours, est un très bon Wellington.

Convoqué pour incarner Louis XVIII, Orson Welles a l'air de se demander ce qu'il fout là…

Heureusement, l'intérêt du film va crescendo.

La reconstitution de la batailles est l'un des spectacles les plus fascinants jamais filmés, allant aussi loin que ce que Bondartchouk avait déjà fait pour son adaptation monumentale de Guerre et paix.

Le spectateur du XXIe siècle reste estomaqué par la splendeur plastique de l'ensemble, agrémentée de survol en hélicoptère et un déferlement de figurants -de l'armée rouge- à mille lieues des effets numériques. Un spectacle hallucinant, impossible à reproduire de nos jours.

Et un spectacle qui "esthétise" la guerre. Du coup, on se demande ce que viennent faire les états d'âme d'un soldat anglais qui nous fait savoir que la guerre c'est moche, alors que Waterloo nous prouverait presque le contraire…

Malgré ses scories, Waterloo reste un spectacle assez fascinant, notamment sur grand écran. Morne plaine mais grands moments de cinéma.

C'est aussi un film maudit car ce fut un échec cuisant au box-office -l'histoire européenne laissant visiblement de marbre le public étasunien- qui condamna le projet de biographie de l'empereur dont rêvait Kubrick qui dût se rabattre sur un autre film d'époque: Barry Lyndon.


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De vincentp, le 19 juin 2020 à 17:24
Note du film : 4/6

Il est vrai que les caractéristiques de Waterloo sont déstabilisantes pour le spectateur. Bondarchuk fait court pour parler de psychologie. La romance du début finit dans le sang du cavalier, devant Wellington, sauf erreur de ma part. Le cinéaste exprime deux visions totalement opposées : la beauté plastique du déploiement des troupes dans la salle de bal puis dans la plaine (soulignée par un ralenti des chevaux), stoppée nette par la réalité des balles et des canons. Il laisse une certaine liberté au spectateur pour se fixer un avis. On peut estimer qu'il s'agit d'un grand film, référence, avec ses partis-pris scénaristiques étonnants. Pour ma part, subjectivement, je préfère le style de Rossellini retraçant l'épopée de Garibaldi (Vive l'Italie). Reconnaissons que ce Waterloo et ce Vive l'Italie font partie tous les deux des classiques incontournables du film de guerre, portant sur le XIX° siècle, et qu'ils sont indispensables dans le parcours du cinéphile.


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