Ce n'est que du théâtre filmé, un long dialogue en huis-clos entre un pompier endeuillé après le décès de ses hommes à la suite du 11 septembre et une journaliste qui l'aide à rédiger des hommages. Cela paraît un peu long, même si le film ne dure que 1 H 20, mais "The guys" vaut le coup d'oeil pour l'extraordinaire travail de Anthony LaPaglia, tout en émotion à fleur de peau, en pudeur, en finesse : il crève littéralement l'écran, visiblement habité par son personnage et par l'événement lui-même. Face à lui, Sigourney Weaver, plus spectatrice, a souvent été plus à son avantage et minaude beaucoup, ce qui n'est pas dans ses habitudes. Cinématographiquement, "The guys" ne vaut pas grand-chose, mais c'est un témoignage à chaud de l'après 11 septembre à New York (on ne voit jamais les images d'archive des avions se crashant sur les tours) et répétons-le, l'occasion de voir un très grand comédien dans ses oeuvres.