Forum - Major Dundee - Peckinpah mutilé
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Sujet : Peckinpah mutilé


De PM Jarriq, le 11 février 2005 à 15:05
Note du film : 4/6

Un Peckinpah même mutilé par ses producteurs vaut toujours mieux que pas de Peckinpah du tout. Votons !


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De vincentp, le 14 février 2005 à 21:48
Note du film : 6/6

Effectivement, les coupes opérées par les producteurs ne passent pas inapercues !

L'absence de scénario clairement défini, qui a rendu le tournage difficile, fait que le film patine sur la fin.

Dommage, car il y a des passages formidables.


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De david-paul, le 7 mars 2005 à 00:42
Note du film : 6/6

bien d'accord !


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De dumbledore, le 24 mars 2005 à 09:05

Bonne nouvelle, le film va sortir en version longue en DVD… en Zone 1 pour l'instant.


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De PM Jarriq, le 24 mars 2005 à 09:34
Note du film : 4/6

En version longue ? Tous les ouvrages consacrés à Peckinpah ont insisté sur le fait que le matériau a été perdu ou détruit et qu'une reconstruction du film était impossible. Si ce n'est pas le cas, ce serait une grande nouvelle ! Car il faut se rappeler que le réalisateur avait inauguré ses ralentis et giclures d'hémoglobine dans "Major Dundee", mais que tout avait été coupé et censuré ensuite par le studio. Wait and see…


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De PM Jarriq, le 26 août 2005 à 17:47
Note du film : 4/6

Et voilà : Major Dundee sort enfin dans sa version (presque) intégrale, 40 ans après sa sortie. Bien sûr, c'est formidable, mais ayons une petite pensée émue pour ces réalisateurs "maudits" comme Peckinpah, Leone, Welles pour ne citer que les plus connus, qui ont vu leur travail mutilé, piétiné par des producteurs incultes, des executives trop zélés ou trop peureux et qui ont souvent fini alcooliques, cardiaques, "ingérables" et surtout sont morts prématurément. Aujourd'hui on sort des pelletées de "director's cut" dont les cinéastes eux-mêmes ne voient pas toujours la nécessité (voir le Gladiator de Scott). L'oeuvre de Leone a fini par retrouver son intégrité de réédition en restauration, Peckinpah est sur la bonne voie… Dommage que tout ça se passe "post mortem".


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De PM Jarriq, le 23 septembre 2005 à 09:40
Note du film : 4/6

Après vision du film, je me réponds modestement à moi-même : ce n'est pas une "version longue", mais une version "plus longue", disons. Le début est grandement amélioré, mais sent tout de même le bricolage, certains plans du chef indien servent deux fois, il y a des ellipses un peu rudes. Mais quoiqu'il en soit – et comme pour Pat Garrett – si le director's cut est perdu à jamais, ce nouveau montage est une amélioration et un début de réhabilitation pour ce Major Dundee maudit depuis quatre décennies. La scène de beuverie presque amicale entre Harris et Heston est le plus intéressant apport, au même titre que la mort de Riago. Qui sait si dans son intégralité Major Dundee aurait été un classique ? Il y avait pas mal d'éléments le laissant supposer, mais aussi des défauts (l'aspect lourdement comique de certains seconds rôles, la présence incongrue d'acteurs allemands de copro) faisant dire que "bloody Sam" faisait encore ses armes. En tout cas, merci Columbia d'avoir (un peu) réparé les délires mégalos du producteur Jerry Bresler qui s'était permis de mutiler le film en dépit du bon sens.


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De vincentp, le 24 septembre 2005 à 09:37
Note du film : 6/6

Douze à treize minutes ont été ajoutées à cette version ( durée : 2h15 selon IMDb ) ; la version première durait 2h40 selon 'Le monde', 2h32 selon IMDb.


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De Arca1943, le 6 janvier 2007 à 14:49
Note du film : 4/6

Pas mal du tout. Je n'ai jamais vu la version "plus courte", mais dans l'ensemble je trouve que tout se tient. C'est une bonne histoire. Et en plus, quand le major Dundee et sa troupe de bric et de broc doivent sortir du Mexique après s'y être enfoncés, ils triomphent de féroces lanciers Français en grand uniforme : que demander de plus ? Quant aux acteurs allemands "incrongrus" (dixit Jarriq), je trouve pour ma part que Mario Adorf se tire d'affaire comme un chef (et puis quoi, n'y avait-il pas Horst Buchholz dans Les Sept mercenaires ?) mais que l'épisode de l'amourette entre Heston et Senta Berger est plutôt inutile et "plaqué", comme dans bien des westerns d'ailleurs. À partir du moment où on franchit la frontière mexicaine, il règne un réel suspense, car il est clair alors que Dundee outrepasse ses prérogatives et que ça risque de mal se terminer.


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De PM Jarriq, le 6 janvier 2007 à 16:15
Note du film : 4/6

Je ne dis pas qu'ils s'en sortaient mal, et je trouve d'ailleurs Senta Berger superbe dans Major Dundee. C'est simplement que j'ai des difficultés à comprendre pourquoi – et ce même dans Les sept mercenaires – on est allé chercher des comédiens germaniques pour jouer des Mexicains… S'ils avaient été espagnols, à la rigueur ! Les copros ont souvent donné lieu à de curieux mélanges. Peckinpah retrouva cette même Senta Berger, mais cette fois de façon bien plus logique (elle jouait une infirmière allemande) dans Croix de fer, et cette fois ce sont des Américains et des Britanniques qui incarnaient des teutons !


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De Arca1943, le 6 janvier 2007 à 17:53
Note du film : 4/6

Pour être tout à fait franc, c'est une chose apparemment "artificielle" du cinéma, mais que j'aime beaucoup… lorsqu'elle est réussie. Les frontières culturelles et géopolitiques sont franchies comme si elles n'existaient pas. Et puis cela procure aux acteurs des défis intéressants. Les exemples abondent : Irene Papas, Rufus et Michel Lonsdale sont des Brésiliens dans ErendiraIngrid Thulin est une paesana analphabète de la vallée du Po dans L'Agnese va a morire… Et quelle aurait été la carrière d'Anthony Quinn, sans ce génial expédient (où intervient aussi la magie du doublage, chère à mon coeur) ? Pour moi ça fait partie des plaisirs du casting. Dans Tutti a casa, de Comencini, Martin Balsam joue un rôle secondaire où il est vraiment excellent, celui d'un Italien ordinaire qui a la chance de retrouver sa famille au lendemain de l'armistice de 1943. Je donne cet exemple parce que là, ça ne semble pas du tout être une affaire de coprod : je pense qu'on lui a offert ce rôle peut-être au hasard d'une rencontre, parce qu'on lui trouvait la tête de l'emploi, parce qu'on trouvait ça amusant de l'inclure dans l'aventure, de le fondre au milieu de tous ces acteurs italiens… pourquoi pas ?


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De vincentp, le 26 septembre 2015 à 23:22
Note du film : 6/6


Vu pour la 3° foi, cette fois-ci au cinéma avec des scènes en plus. Les coupes opérées par le producteur de Major dundee rendent le film difficile à suivre dans sa seconde partie (il doit manquer au total vingt minutes). Malgré cela, c'est une oeuvre magnifique, sur les idéologies évaporées, le temps qui passe, le chaos, les injustices sociales, les amitiés viriles, le sens de l'honneur… Tout ceci porté par des dialogues minimalistes, mais qui font mouche.

Les plans sont souvent magnifiques (comme la rencontre entre le major et la belle allemande auprès d'une arche écroulée), l'histoire très bien déroulée, avec un montage superbe dans sa première partie, et l'emploi parfait de la musique, pour associer le spectateur au spectacle. Major Dundee a cinquante ans en 2015, et vieillit bien. Des ressemblances thématiques et de forme avec Les maraudeurs attaquent (1962, Fuller) et La charge de la 8° brigade (1964, Walsh).


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