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Forum : Écrit sur du vent

Sujet : Un des sommets du cinéma


De Jarriq, le 20 mai 2003 à 13:04

Grand beau mélo, magnifiquement photographié, aux personnages complexes. Dorothy Malone est insensée, Stack trouve probablement son meilleur rôle. A noter que la copie présentée en zone 1 par Criterion est splendide.


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De vincentp, le 13 décembre 2005 à 20:10
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Lauren Bacall surgit un beau matin toute de bleu et blanc vêtue. Elle rencontra Robert Stack, milliardaire du pétrole, porteur ce jour-là d'un costume bleu, chemise blanche. Mariés aussi sec. Le pauvre Rock Hudson, qui a pourtant placé quelques banderilles, porte alors un costume marron. Ce n'est pas son jour ! Mais il tient déjà sa revanche, sans le savoir, le bougre, et cela sans changer de costume ! Le mari, a en effet tendance en bon texan, à lever le coude un peu haut ; il agace sa femme. Que doit-elle faire ? Changer de robe ! De quelle couleur, me direz-vous ? Marron !

Ce film -un pur chef-d'oeuvre-, fut peut-être écrit sur du vent, mais son scénario ne s'envola pas pour tout le monde ! Un certain Dallas surgit un beau matin comme du pétrole jaillit d'un derrick. Bobby fut calqué sur Rock, JR sur Robert, je ne sais plus qui sur la soeur de Robert. Pardi, il suffisait de creuser un peu plus profond, là ou fut trouvé le vieux filon ! Et d'ouvrir ensuite bien grand les vannes du spectacle !


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De vincentp, le 17 janvier 2016 à 19:49
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Revu sur grand écran en copie numérique restaurée. Written on the wind (1956) est un film absolument parfait, impressionnant ! Constante des mélodrames réussis : des ficelles énormes (fausse couche, accidents divers, empoignades), placées en deçà de la barrière du ridicule. Le générique d'ouverture conjugue toutes les qualités de l'oeuvre : rythme rapide ne laissant pas un instant dériver le spectateur (ce générique a du inspirer celui de la série Le prisonnier), images et couleurs flamboyantes, intégration des éléments du décor dans l'intrigue pour créer une atmosphère (les forces de la terre et de l'air propulsent des éléments dans la demeure), sons évocateurs d'un drame en cours, plans dynamiques et montage millimétré, acteurs empreignés par leurs personnages.

Douglas Sirk transforme Rock Hudson en acteur prodigieux (une référence absolue en matière d'interprétation masculine) : un mélange de force physique et de maîtrise psychologique, traduits par le port du visage, des gestes, des déplacements, une intonation, un placement au sein du groupe. Mais Ecrit sur du vent n'est pas qu'un exercice de style ultra-réussi : il montre comment l'être humain est marqué par une perpétuelle insatisfaction. La recherche de la réussite matérielle, affective, sociale crée chez certains des névroses ou des fêlures, qui doivent être comblées par des artifices (soirée mondaine ou alcool) ou un effort sur soi-même. La fin de l'oeuvre, génératrice d'une très forte émotion chez le spectateur, indique qu'elle est la voie à suivre.


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