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Sujet : Adaptation libre...


De carolivier, le 6 janvier 2005 à 21:04
Note du film : 6/6

Une adaptation moderne mais certes libre du mythe d'Orphée qu'il serait agréable de pouvoir trouver en DVD.


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De Marine, le 19 mars 2005 à 11:56

Bonjour, je voudrais savoir où il serait possible de trouver le film Parking de Jacques Demy. Je vous remercie d'avance ! En espérant recevoir rapidement 1 réponse car c'est assez urgent ! J'ai une étude à rendre à propos de ce film.


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De Tapsjoca, le 6 janvier 2006 à 17:44

Je n'ai malheureusement pas vu le film mais ai lu beaucoup de critiques et cela m'intéresserait vraiment de l'avoir en DVD.


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De DelaNuit, le 16 novembre 2008 à 15:44
Note du film : 5/6

Enfin, l'édition de l'oeuvre intégrale de Jacques Demy en dvd permet de (re)découvrir ce film original et inégal, adaptation moderne du mythe d'Orphée.

Orphée (Francis Huster), chanteur de charme des années 80, est marié à Eurydice, belle eurasienne, qui appartenait autrefois à un groupe de femmes sulfureuses, dénommées Les Bacchantes.

Lors d'une répétition à Bercy, Orphée est électrocuté par sa guitare électrique. Caron, le passeur des morts, vient alors le chercher et l'emmène dans sa voiture, roulant à tombeau ouvert, traverse les rues de la capitale jusqu'au 7ème sous-sol du parking situé devant Notre Dame de Paris. Là, franchissant le dernier mur du parking, il le dépose au guichet du Royaume d'Hadès, le pays des morts, un monde en noir et blanc et rouge où des fonctionnaires accueillent les défunts et les orientent vers leur nouvelle destinée, gérée par ordinateur…

Seulement, le poète Orphée est brouillé avec les chiffres et l'informatique. Sa présence en ces lieux est une erreur, et le voici en présence du dieu des morts en personne, Hadès (Pluton) alias Jean Marais et son épouse (et nièce) Claude Perséphone alias Marie-France Pisier. Il est alors convenu que Orphée remontera parmi les vivants mais devra garder le silence sur tout ce qu'il a vu.

La déesse Claude Perséphone, sous les apparences d'un agent artistique, sera chargée de le surveiller… La vie d'Orphée reprend son cours, mais voici qu'après une représentation, alors qu'il prend du bon temps avec ses amis et roule une pelle à son ami et amant Calaïs (Laurent Malet), son épouse Eurydice succombe à une overdose…

Orphée décide alors de retourner aux Enfers pour la ramener…

Belle histoire, de bonnes idées, qui renouent avec le réalisme poétique et le fantastique à la française… Jean Marais est royal en dieu des morts, lui qui dans sa jeunesse incarna Orphée pour son maître Cocteau.

Marie-France Pisier, décalée en déesse des Enfers, se réjouit que l'occasion lui permette de remonter à la surface parmi les humains. Emergeant des profondeurs par le sous-sol d'un café des alentours du jardin du Luxembourg, elle soupire :"Ah, cela faisait une éternité que je n'étais pas montée à Paris !…"

La musique et les chansons de Michel Legrand sont plaisantes… Une belle chanson raconte la découverte par Orphée du royaume des Enfers : "Je n'ai pas connu la haine, je chantais, j'ai cru bien faire, pourquoi me jeter aux Enfers ? Je refuse cet autre monde, je serai plus fort que la mort, je vivrai plus longtemps encore…"

Une autre expose sans complexe la bisexualité du personnage (fidèle en cela – et pour une fois – au mythe grec) : "Entre le beau blond et la brune, entre le soleil et la lune, comment choisir ? Pourquoi choisir ?", montrant une fois de plus combien Jacques Demy sous des apparences légères, ne craint pas de s'engager sur des questions de société.

La chanson "Eurydice" est une magnifique ode à l'amour d'une femme passée dans l'autre monde : "Mais je te rerouverai… car il n'y a qu'un pas de ma vie à ta mort…"

Le bémol réside sans doute dans l'interprétation de Francis Huster. On pourra craindre que le spectateur d'aujourd'hui ne s'amuse à le voir rouler des fesses dans ses jeans blancs moulants et chanter sur un ton à la justesse discutable…

On ne peut qu'imaginer ce que le film aurait donné si David Bowie, initialement prévu, avait interprêté Orphée…

Un film imparfait donc, mais à voir néanmoins, pour les amateurs.

A noter : Francis Huster est le parrain de l'expo Jean Marais qui se tient actuellement au musée de Montmartre jusqu'au 3 mai 2009.


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De Impétueux, le 16 novembre 2008 à 21:01

Malgré Demy que j'aime, surtout pour Lola, Les parapluies et Les demoiselles, je crains que l'ingestion simultanée de deux des plus épouvantables acteurs que la terre de France ait jamais porté, Jean Marais et Francis Huster, me semble insurmontable…

Savez-vous si l'on peut acheter ces DVD un par un (je voudrais bien Une chambre en ville) ou si l'on doit s'offrir l'intégrale ?


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De kfigaro, le 17 novembre 2008 à 11:52

Je pose la même question qu'Impétueux, je n'ai pas les moyens d'investir dans une intégrale (j'ai déjà 3 ou 4 films de Demy) mais j'adorerais posséder le DVD isolé d'une "Chambre en ville".


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De DelaNuit, le 25 avril 2011 à 19:05
Note du film : 5/6

Je profite de ce fil sur Parking de Jacques Demy, moderne version du mythe d'Orphée, pour rappeler que Marie-France Pisier y tenait avec un humour décalé le rôle de la déesse Perséphone, déesse régnant sur l'Autre Monde et ramenant le Printemps chaque année sur la terre.

En cette période de l'année où l'on célèbre depuis des millénaires de telles divinités renaissantes suivant le cycle des saisons, nous apprenons que Marie-France Pisier a franchi la frontière qui conduit dans cet autre monde, où circulent les dieux et les poètes. Nous souhaitons à cette égérie du cinéma d'auteur français un fascinant voyage vers cet "Ailleurs"…


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De Arca1943, le 23 juillet 2013 à 17:27
Note du film : 1/6

Cher DeLaNuit, ce n'est pas parce qu'un film se plaque sur la mythologie grecque qu'il devient bon pour autant !

Oh là, là, quelle bouillie. Oh que c'est niais, simplet et cucul-la-praline. Oh que ça sonne faux. Comment Jacques Demy a-t-il pu signer pareille bêtise, qui réussit à être à la fois prétentieuse et ringarde ? (Et pourquoi la télé m'a-t-elle passé celui-là plutôt qu'un autre?)

Francis Huster chante comme une casserole.

On m'y reprendra à regarder des musicals.


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De Impétueux, le 23 juillet 2013 à 18:21

Malheureux Arca, qui n'aimez pas la comédie musicale, connaissez – je crois – assez peu le cinéma de Jacques Demy et tombez malencontreusement sur ce qui paraît bien être un des pires films du réalisateur !

C'est que Demy a tourné quelques très beaux films, mais la fin de sa carrière, pour des raisons difficiles à expliquer, est tout de même passablement ratée. Panne d'inspiration après Peau d'âne ? Difficulté de faire financer des projets ambitieux ? Va savoir…

Ce que dit DelaNuit de cette bizarre adaptation du mythe d'Orphée laisse tout de même assez pantois ; passe encore que la touche moderne concerne la bisexualité du héros (on sait que Demy est mort du sida et que cette question le préoccupait beaucoup : voir Lady Oscar) ; mais ce bizarre mixage entre le Royaume des morts et le garage à voiture me semble de bien mauvaise venue… Et puis on a déjà souvent revisité l'histoire éternelle et, au moins une fois, de superbe façon : Orfeu negro de Marcel Camus. Et la musique brésilienne vous réconciliera peut-être, Arca, avec les musicals


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De Arca1943, le 23 juillet 2013 à 20:05
Note du film : 1/6

Cher Impétueux, il est vrai que je fréquente peu Demy et le cinéma musical en général. Mais tout de même, j'ai vu et goûté Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort, de vrais bijoux dans leur genre (j'ai même déjà enduré The Pied Piper, malgré le mièvre Donovan !) et disons que par comparaison, cette entrée de M. Demy dans les eighties me semble une sévère dégringolade.

Je promets même, si on m'accorde un temps de récupération raisonnable – six à huit mois devraient faire l'affaire – de ne pas en rester là et de "tester" un autre Demy !


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De DelaNuit, le 20 mai 2015 à 09:37
Note du film : 5/6

Adaptation imparfaite du mythe d'Orphée dans les années 80, interprétation peu convaincante de Francis Huster… Ce film est en général mal aimé, y compris des amateurs de Jacques Demy. Bien que conscient de ses imperfections, je lui conserve une affection toute personnelle pour son mérite de tenter – comme les récentes Métamorphoses de Chritophe Honoré – de rendre un peu de merveilleux mythologique dans le quotidien le plus prosaïque de nos cités bétonnées, de ses banlieues et interzones… Les films sur ce sujet n'étant pas légion !

Hélas, la récente édition du film en dvd dans le coffret de l'intégrale Jacques Demy est elle aussi imparfaite puisqu'il y manque une scène à la fin, celle où, après l'assassinat du héros par les Bacchantes, un des admirateurs d'Orphée refusait l'idée de sa mort et déclarait que les poètes ne meurent jamais. La plus récente encore édition en coffret de l'intégralité des musiques de Michel Legrand pour Demy se montre elle aussi lacunaire puisque la magnifique chanson "Eurydice" par Orphée, pourtant présente sur le disque sorti à l'époque du film, est absente du CD ! Les personnes chargées de mettre cette oeuvre en valeur et de la transmettre au public se seraient-elles laissées gagner par la tiédeur quasi-générale à l'égard de ce film, pour lui avoir ainsi témoigné si peu de soin ?

Il semble donc que ce film soit définitivement maudit ! Mais après tout, ne raconte-t-il pas l'histoire d'une descente aux Enfers ?


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