Je n'ai jamais vu ce film et il est sûrement imprudent de lui donner une note positive ; mais je me dis que Jean Grémillon, Jacques Prévert, Madeleine Renaud et Pierre Brasseur, ça ne peut pas être mauvais…
Et le titre est si beau…
Les arguments développés par Impétueux en vue d'une réédition de ce film sont si convaincants qu'ils n'en appellent pas d'autres, à l'exception (importante, il est vrai ) de l'ajout du nom de la grande Madeleine Robinson dans la distribution.
J'aime beaucoup les films de Marcel Carné, et il n'est que juste qu'ils aient connu les honneurs du DVD. Faut-il pour autant se contenter, en ce qui concerne Jean Grémillon, d'un seul DVD, à savoir Remorques ? Que non, Messieurs les éditeurs !
Puisque vous aimez Grémillon, je me permets de vous signaler qu'un film qu'il a réalisé en 1931 – mais dont il a (sottement, à mes yeux) refusé la paternité, a été édité en DVD (en plus, bien sûr, de Remorques) : c'est Pour un sou d'amour, sorte de comédie chantée très curieuse, dont la vedette est une des stars de la romance de l'époque, André Beaugé. C'est assez amusant et intéressant ; et le travelling arrière vertigineux dans un paquebot par quoi s'amorce le film montre bien que c'est un authentique réalisateur qui a dirigé cette curiosité.
J'ai ce DVD, qui est paru dans une petite collection consacrée à des singularités de ce genre, mais qui a disparu ; peut-être peut-il être encore détecté quelque part ?
Votre réponse, et la bonne nouvelle qu'elle m'apprend, me confirment qu'il faut toujours s'exprimer !
Merci beaucoup ! Je me lance à la recherche de ce DVD !
Je viens de vérifier : le DVD est disponible sur Amazon ; mais à 30 euros ; on doit pouvoir le trouver à moindre coût !
Merci beaucoup de vous être donné la peine de rechercher ce DVD, votre démarche m'aidera à me le procurer !
Vous pouvez vous en dispenser ! Il n'y a rien à sauver dans ce film parfaitement nul. Jamais les dialogues de Prévert n'ont atteint un tel niveau de banalité et un scenario à une telle médiocrité. Même Pierre Brasseur ne réussit qu'à aligner les scènes les plus plates et les plus conventionnelles dévolues à un "artiste maudit", et Dieu sait si elles sont nombreuses au cinéma.
Ami Xaintrailles au beau pseudo johannique, vous ne savez pas ce qu'est le tropisme du collectionneur ! Laisser un Grémillon dormir sans être vu, même s'il est mauvais – je ne mets pas en doute a priori votre affirmation – m'est impossible…
Et puis, comme je suis aussi proustien et sensible aux sonorités, je vote également pour le titre, qui est trop beau pour que le film soit laid !
Cela dit sans méconnaître la vraisemblable pertinence de votre avertissement !
Je vois qu' on parle pas beaucoup d'Aimos ! il y a pas de biographie sur lui pourtant il fait partis du cinéma français on n' a pas penser qu'il lui reste de familles cela bien dommage un héros de la guerre F.F.I
Vous avez raison ! Il fait partie des grands seconds rôles du cinéma français et il est mort sur une barricade. Aimos a tourné plus de cent films !
Le délicieux Aimos héros de la libération de Paris ! Voilà une légende qui a la vie dure ! Cet acteur remarquable, à la gouaille prodigieuse, le titi parisien par excellence était fasciné, malheureusement pour lui, par le Milieu, et aimait traîner avec des gouapes !
Et il avait plusieurs gagneuses dans des maisons de passe, était même propriétaire d'un claque d'abattage dans le 17ème arrondissement. La balle qui l'a tué dans le dos, sur une barricade de la place Clichy, était, plus que vraisemblablement, une balle de règlement de comptes…
« La balle qui l'a tué dans le dos, sur une barricade de la place Clichy, était, plus que vraisemblablement, une balle de règlement de comptes… »
J'entretenais jusqu'ici un doute, cette fois c'est clair : Impétueux est forcément un agent clandestin de l'Anti-France pour raconter des choses pareilles !
Cher Arca, soixante-cinq ans (presque) après les faits, on peut dire la réalité des choses ! Le paléo-gaulliste que je suis a longtemps tenu sa langue sur le sujet délicat de la mort d'Aimos, parce que la légende dorée qui nimbait le grand homme voulait que tous les Français fussent descendus dans la rue les armes à la main pour bouter le Teuton hors du pays… C'est ainsi que les peuples se réconcilient avec eux-mêmes….
Mais la brûlante actualité de jadis étant devenue aussi étrangère aux myrmidons du 21ème siècle que Salamine ou Lépante, je ne puis plus taire ce qu'Alphonse Boudard, moins scrupuleux que moi, mais qui s'y connaissait remarquablement bien tant en Résistance qu'en Bordels, avait déjà révélé (dans Madame de… Saint-Sulpice, je crois).
Ce qui ne retire rien au talent d'Aimos !
"Myrmidon du XXI ° siècle" dixit Impétueux ?
Selon Wikipédia,
Dans la mythologie grecque :
Serions-nous des fourmiliers ou des descendants de peuples mythologiques ? Je penche pour la seconde hypothèse.
A part cela, je garde un excellent souvenir de ce film, peu ordinaire. Parce que moderne ? Mais serais-je le seul à l'avoir vu ??? Quelques souvenirs : un restaurant dans un col, un barrage en construction, des ouvriers au travail, une surprise party, des classes sociales en action, le combat pour une femme… Un style un peu néoréaliste, une tonalité poétique, beaucoup de psychologie…
« Ce qui ne retire rien au talent d'Aimos ! »
Que je crois bien n'avoir jamais vu jouer. J'ai donc bien l'honneur de voter pour ce Lumière d'été, histoire de vous filer un coup de main.
Myrmidon? Serait-ce le sens associé au "robot", "brute à gage" des temps modernes. Impétueux mépriserait-il ses jeunes contemporains? Espérons qu'il s'agisse simplement d'un petit caprice grammatical…
Mauvais eleve AIMOS : la belle equipe; justin de marseille; les croix de bois; l'equipage; l'homme du jour; une java; dede; fausse alerte; a la belle fregate; ect ect : immense talent .
IMPETUEUX . Vous qui savez trainer les gens dans la boue, VOUS DEVRIEZ RELIRE les notes des GRANDS JOURNALISTES QUI ONT SUR CET ACTEUR : on balaie devant sa porte.
je crois que ce pauvre ajust, ainsi que ses multiples pseudos, devraient digérer une bonne fois les vexations qu'a dû lui faire subir impétueux, parce que ça devient gonflant pour tout le monde.
Tu n'as pas autre chose à faire de tes journées, grand couillon.
Essaie plutôt le footing pour t'aérer les neurones, ça permet de te défouler et ça évite cette pollution du site par des messages peu glorieux.
Sinon, un myrmidon est en langage imagé un homme de petite taille et plutôt chétif…
Tous les cinéphiles s'accordent à penser, à juste titre, que Grémillon est un réalisateur majeur dans l'histoire du cinéma Français. Mais que retenir de cette Lumière d'été qui est, à mon goût, loin de faire honneur au normand de Bayeux ? Qu'a t'il voulu nous dire ? Que le monde ouvrier de l'époque évolurait vers un avenir meilleur ? Que les amours vécus par ses héros n'étaient pas une histoire, une tendresse à la portée de tout le monde ? Que même les aristos se cavaient éhontément la tronche ? Que les artistes sans talent voulaient à tout prix jouer les plus grands rôles, jusqu'à épuisement de leur équilibre mental ? Oû est le message essentiel ? Et y' en a t'il un ?
Cette Lumière d'été est bien blafarde, un peu bordélique (pardon pour le terme) et assez décevante. Lumière d'été est un poème imparfait voire avorté. Car il est évident qu'à toute force, Grémillon a voulu nous délivrer une belle page de poésie. Très pragmatique certes, mais baignant dans le romanesque idéaliste. Mais on ne peut pas refaire Remorques à chaque fois que la caméra nous démange. Malgré celà, je pense que Patrick Brion a bien fait de nous faire redécouvrir ce long métrage trop longtemps resté ignoré des programmateurs.
En revanche, et assez étrangement, La règle du jeu n'est pas loin. On y pense souvent, dans l'affolement des personnages, des quiproquos attendus, prévisibles, et dans le tumulte général. Personnages qui vivent des situations très banales mais qui peut-être, à l'époque, faisaient bondir le spectateur. Hélas, aujourd'hui, tout celà à un parfum de ringardise consommée et l'ensemble frise le soporifique. Bien sur, on ne peut nier la beauté limpide de certains décors, trop peu employés. La dextérité d' Alexandre Trauner, travaillant ici incognito pour cause de juiverie très mal vue à l'époque, fait encore des merveilles. Mais les huis-clos intérieurs s'enchainent très mal avec la nature enivrante qui encadre le film. La musique prenante de Roland Manuel et la beauté de Madeleine Robinson sont là et bien là. On s'invite également à fêter l'apparition de raymond Aimos, Charles Blavette, ouvriers consciencieux et quelque peu philosophes ou Madeleine Renaud, qui tourna tant pour le cinéaste. Mais à l'évidence, ces gens là s'ennuient devant le désordonné du film ! Un contributeur nous dit : Même Pierre Brasseur ne réussit qu'à aligner les scènes les plus plates et les plus conventionnelles… et comme il a raison ! Il est difficile de prétendre que Grémillon s'est mélangé les pinceaux en voulant nous offrir une oeuvre que l'on peut qualifier de réaliste mais qui hésite trop entre un film "remue-méninges" volant haut et une fable rose énamourée. Ca fait désordre. Et pourtant ! Ajoutez à celà que le grand Jacques Prévert ne l'a pas vraiment aidé en écrivant des dialogues loin de sa prose habituelle. Et puis, le cinéaste a voulu trop bien faire. A vouloir faire passer trop de choses dans une même oeuvre, il enjambe un sujet sans vraiment le traiter complètement et nous laisse un peu pantois. Et c'est quoi cette fin théâtralisée genre Quand passent les cigognes, frisant le ridicule ? Fort heureusement, la clarté de Grémillon refera surface avec son film suivant, le très bon Le ciel est à vous.
Malgré ces quelques critiques, il sera très facilement pardonné à ce cinéaste majuscule cette Lumière d'été quelque peu blêmissante. Grémillon est un nom qui nous rappelle que le très grand cinéma passe par lui et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Ah là là, Tamatoa, ce que vous écrivez m'embête bien, parce que vous avez habituellement un jugement avisé et que vous confirmez aujourd'hui ce qu'écrivait naguère notre ami Xaintrailles, qui est passé je ne sais où ; certes, Vincentp semble avoir une meilleure opinion du film, mais il dit lui-même que ses souvenirs ne sont pas très précis…
Si, en tout cas, après visionnage, je partage votre sentiment, j'en serai bien navré, parce qu'il ne fait jamais plaisir de voir un réalisateur qu'on admire se fourvoyer… il est vrai que ça arrive à tout le monde et, pour rester dans ce qui semble être une tentative de fantaisie romantique, on peut aussi s'abriter derrière Juliette ou la clé des songes de Marcel Carné ou Marianne de ma jeunesse de Julien Duvivier, sévères gamelles elles aussi.
C'est qu'à dire vrai, le Français n'a pas trop la tête aux brumes, aux lacs de montagne, aux grandes forêts de sapins, à cet imaginaire nourri de contes fantastiques qui semble être davantage l'apanage de l'Europe du Nord…
Il doit y avoir des exceptions, mais, spontanément, je n'en vois pas…
Ah ! J'ai l'impression que mon enregistrement programmé commence après le début du film, alors que j'avais bien fixé, sur FR3 les 23h50 indiquées dans les gazettes ! Si ça se trouve, si je ne détiens que dix minutes du film, je ne pourrai toujours pas venir écrire mon opinion…
C'est bien ce que je craignais : les imbécillités de la programmation et les incertitudes des horaires ont fait que je n'ai pu voir que la dernière moitié du film…
Cela étant, j'ai le sentiment que la possession de son intégralité n'aurait pas modifié mon sentiment et mon jugement, qui sont parallèles aux vôtres : Lumière d'été est un film grandiloquent, souvent grotesque, théâtral. C'est un film agité, atteint d'une sorte de danse de saint Guy, et c'est en ceci qu'on peut, à très juste titre, le rapprocher de La règle du jeu, tout de même beaucoup plus ordonnée et cohérente.
On dirait que les acteurs se sont donné le mot pour présenter leurs facettes les plus ridicules : jactance de Pierre Brasseur, œil aussi bleu que soucieux de Georges Marchal, regard perdu et inquiet de Madeleine Robinson, air égaré de Madeleine Renaud ; c'est prévisible, niais, nigaud, prétentieux…
Mais ça ne m'empêche évidemment pas d'avoir pour le Grémillon de Gueule d'amour, de Remorques, du Ciel est à vous, la plus vive admiration…
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