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Forum : Man on Fire

Sujet : Totale efficacité


De PM Jarriq, le 5 septembre 2004 à 09:39
Note du film : 5/6

Cinéaste sous-estimé depuis ses débuts pourtant remarquables ("Les prédateurs"), Tony Scott ne cesse de progresser et abandonne peu à peu ses tics de publicitaire pour aller vers une efficacité totale. Inspiré de la dureté de la série "24 heures chrono", il signe un thriller bluffant avec "Man on fire", qui offre son meilleur rôle à Washington et permet de revoir l'extraordinaire petite Dakota Fanning. C'est âpre, émouvant, inattendu, assez désespéré et les scènes d'action sont époustouflantes (parce que jamais gratuites, déjà). Scott retrouve la thématique de son méconnu "Revenge" et la pousse au bout de sa logique : une vengeance sans objet, une rédemption sado-maso, un "artiste de la mort" poussant son chant du cygne. C'est vraiment du grant art. Après "Spy games", Tony confirme qu'il n'est plus seulement le "petit frère" de Ridley.

A noter que Elie Chouraqui avait tourné une première version de cette histoire sous le même titre, et avec des acteurs U.S. (Scott Glenn, Joe Pesci, Brooke Adams, etc.) pour un résultat navrant.


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De christopher brandon, le 6 octobre 2004 à 13:40
Note du film : 1/6

" Morituri te salutant…" L'ancien barbouze Creasy est en fin de course. Son meilleur pote, Rayburn, lui permet de se remettre en selle en devenant garde du corps dans le Mexico actuel, poisseux et congestionné. Sa mission : protéger la petite Pita, menacée par la mafia spécialiste du kidnapping. Forcément, Creasy va avoir du mal à tenir ses engagements, l'alcool, un gros pathos et surtout la corruption généralisée des institutions policières vont lui mettre de sacrés cactus dans les jambes.

Le Charles Bronson fatigué d'Un justicier dans la ville aurait peut être aimé ce personnage adepte de la Loi du Talion, qui dézingue les méchants avec une maîtrise parfaite des sévices de tous ordres. Ce Creasy, interprété avec bonhomie par Denzel Washington, bouffi et qui commence à faire ses cinquante ans, n'est qu'une machine à tuer dont la rédemption incarnée par la trop tendre petite fille qu'il est censé protéger sera de courte durée. On ne saura rien de ses errements passés, on devinera sa programmation militaire, sa fidélité en amitié avec l'excellent Christopher Walken, qui fait ici office de Colonel Trautman, on sentira derrière son attrait pour la bouteille de whiskey la volonté de noyer l'âme d'un homme qui en a trop vu… Mais tous ces prétextes ne sont que des tentatives presque désespérées pour cacher le discours dégueulasse qui sous-tend l'ensemble du film, à savoir qu'il faudrait éliminer de manière plus radicale les éléments perturbateurs de la société, au mépris de toute idée de justice. La règle est simple : ils sont tous pourris, tous corrompus et il faut un homme brûlé comme Creasy (Crazy ?), ancienne gloire de l'armée US, pour faire vraiment le ménage. Les héros sont américains, les salauds pour la très grande majorité mexicains (exception faite de deux personnages dont nous tairons le rôle pour ménager le mauvais suspens du film). La mère courage de la petite Pita est forcément une américaine modèle, arrivée en cette sinistre ville de Mexico par erreur. Le ton faussement documentaire de Tony Scott, dont la caméra tremblée plein d'esbroufe, le montage saccadé maladif n'apportent rien à l'intrigue ni à la plongée inéluctable dans l'enfer de Creasy. Ce film clairement prétentieux à plus d'un titre n'a aucun intérêt. Il s'avère le remake pompeux d'un film d'Elie Chouraki, lequel était l'adaptation d'un roman d'A. J. Quinnell, situé originellement en Italie, avec alors Scott Glenn en ange exterminateur. Mauvais film, puant, à la fin pitoyable, où Denzel Washington, survêt' bleu et casquette de baseball est aussi discret dans un bidonville mexicain qu'un soldat américain dans les rues de Bagdad. Déjà vu mille fois, déjà oublié, ce film n'apporte rien, si ce n'est confirmer ceux qui pensent qu'Hollywood est aux ordres de Washington… Ce qui n'est déjà pas si mal après tout…


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De quelquun, le 7 décembre 2004 à 04:31

je trouve la critique sur "man on fire" pitoyable je pense que cet personne n'a rien compris au film et a mon avis au cinema voila si il veux en debattre je suis pret ………………………….


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De Wolf Larsen, le 28 décembre 2005 à 18:16
Note du film : 5/6

Tout dans cette critique n'est pas faux. A part qu'il ne faut pas nier à Scott sa maîtrise incroyable de l'outil cinéma, et sa façon de faire naître l'émotion au milieu du chaos. Chaos des scènes d'action, mais aussi chaos des F/X, des trucages visuels, des ralentis de tous ordres, des sons déformés, etc. La sobriété n'a jamais été le fort du petit frangin de Ridley, mais Man on fire ne veut rien démontrer, à part la résurrection d'un homme et sa rédemption. Contrairement à 24, les tortures infligées par Creasy à ses ennemis ne sont jamais justifiées par le "professionnalisme" (d'ailleurs, Denzel Washington a une réplique dans le film, expliquant qu'il en a marre que ce fameux "professionnalisme" serve d'excuse à tout le monde !), mais par des sentiments humains. Répréhensibles oui, mais humains. Le duo Washington-Dakota Fanning est superbe, et l'absence de la fillette, dans la seconde partie est subtilement ressentie. Tout ce qu'on a pu dire ou lire de pire sur Man on fire n'est donc pas dénué de fondement, mais c'est un sacré film, grossier, kitsch, débordant de partout, mais qui finit par balayer les réticences.


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De ANNEB, le 11 décembre 2006 à 16:06

La gamine est excellente talent tres prometteur la nouvelle Barrymore et Denzel est toujours au top.il nous donne autant de frisson d'émotion et de suspense contrat rempli, M. Washington !!!


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De guich, le 28 octobre 2009 à 09:18

Tout à fait d'accord avec toi…ce film est juste superbe tant dans la réalisation, le scénario et le jeu d'acteur de Denzel…


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De Impétueux, le 3 juin 2023 à 18:34
Note du film : 3/6

Presque deux heures et demie pour un film dont on voit assez vite les ressorts dramatiques, c'est trop, évidemment. Dont on voit assez vite les ressorts, allez-vous vous récrier en m'assénant férocement les explications confondantes de la dernière demi-heure ! C'est-à-dire (je révèle tout en vrac) les supercheries du kidnapping de la petite et charmante Pita (Dakota Fanning), en fait organisé par son père Samuel Ramos (Mark Anthony) et son avocat et homme d'affaires Jordan Kalfus (Mickey Rourke) pour éponger des dettes et récupérer beaucoup de pognon ; et naturellement la survie de la gamine, qu'on croyait assassinée….

Ben oui ; tout amateur un peu averti des complexités savantes de ce genre d'histoires est forcément aux aguets devant les rouages huilés du récit. Il ne s'en laisse pas conter comme ça et, par essence, exclut des péripéties aussi évidemment inadmissibles (pour le spectateur cosmopolite) de l'assassinat crapuleux d'une petite fille charmante, jolie, attachante et tout le tremblement.

Ceci n'est pas un gros reproche ; si revenu de tout qu'il est, l'amateur averti dont au sujet duquel je vous causais au paragraphe précédent peut être aussi bon public que quiconque et ne demande pas mieux que de se laisser embarquer dans un récit rythmé, haletant, suffisamment cruel qui le confortera dans son instinctif scepticisme sur les prétendus progrès de l'Humanité. Nil novi sub sole, comme disait l'autre.

Donc John W. Creasy (Denzel Washington), ancien agent de la CIA (ou ancien marine, je ne sais plus, mais en tout cas un type qui a une certaine puissance de feu, au propre comme au figuré), tombé dans la débine et dans la déprime et dans l'alcoolisme et dans tout ça (et davantage) est embauché comme garde du corps. Ceci par l'entremise d'un vieux copain à lui, Paul Rayburn (Christopher Walken) qui s'est marié à Mexico. Chacun le sait, le Mexique est un des deux ou trois pays les plus violents du monde, vraisemblable héritage des barbaries aztèques, un pays où le crime organisé est omniprésent et où l'enlèvement suivi d'une exigence de rançon est considéré comme un des beaux-arts.

En fait Creasy est chargé de veiller sur la sécurité de Lupita Ramos/Dakota Fanning, gamine d'une dizaine d'années issue d'une opulente famille. Bougon, ennuyé, morose, il s'acquitte avec beaucoup de conscience professionnelle de sa tâche tout en continuant à ingurgiter des hectolitres de Whiskey Jack Daniel's. Mais naturellement, peu à peu il s'attache à la petite fille qui trouve en lui un gros ours bien différent de ses parents qu'elle chérit mais qui sont peut-être trop occupés par leurs soucis et leur vie mondaine.

Ce qui doit arriver arrive, c'est la loi du genre et, d'ailleurs, une constante de la vie. Ce qui se développe ensuite fait partie du romanesque inhérent au genre. J'ai à peu près tout dit ab initio et je ne vais pas insister. Le film se termine convenablement pour la gamine et sa mère étasunienne Lisa (Radha Mitchell) ; nettement moins bien pour son père et son garde du corps.

Tout cela est d'un grand classicisme.


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