Zaïre, mai 1978. Des rebelles katangais venant de Zambie et d'Angola attaquent la garnison zaïroise, s'emparent de la ville et l'isolent du reste du monde. Trois mille coopérants européens et américains sont pris en otages et menacés à tout moment d'un massacre collectif.

Hélas malgré une affiche réunissant de nombreuses personnes de talent, La légion saute sur Kolwezi n'est qu'un film moyen.

Le scénario présente de façon satisfaisante les faits mais on peut regretter un manque de profondeur, notamment dans la façon dont les personnages civils sont dépeints. Du coup des acteurs aussi talentueux que Bruno Cremer ou Jacques Perrin n'ont pas grand chose à défendre.

Je mets quand même à La légion saute sur Kolwezi un 3/6. Car le film se suit sans ennui, ce qui est déjà pas mal. Il n'occulte pas la violence des massacres en cours. Et il réussit ce qui était sans doute son objectif initial: souligner la réussite de l'opération conduite par la Légion étrangère. On notera d'ailleurs que les trois acteurs dont on peut louer les prestations sont les sous-estimés Pierre Vaneck, Jean-Claude Bouillon et surtout Giuliano Gemma, qui incarnent tous les trois des militaires.

En dépit du fait que le grand chef-opérateur Raoul Coutard se révèle être un réalisateur bien décevant, La légion saute sur Kolwezi reste regardable grâce à son sujet et ses acteurs.

J'en garde un souvenir catastrophique d'un impérissable ennui justement. Même l'affiche est ridicule.

Film quelque peu décevant il est vrai, vu au temps de la Vhs. La réalisation laisse plutôt penser à un "téléfilm"…, de mémoire. Cependant, c'est l'unique film français à avoir traité du sujet, il me semble.

En revanche, il est un film, celui-là quasi oublié par la force des événements de 68: "Rocky Road to Dublin" dont Raoul Coutard signe la coréalisation. "… le festival ne remettra aucun prix cette année-là et s’achève par la projection d’un long-métrage documentaire Irish Rocky Road réalisé par le journaliste d'origine irlandaise Peter Lennon et le cinéaste français Raoul Coutard." https://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=cinema-musique-un-cineaste-bosniaque-a-cannes-en-68--1441

Ce film documentaire irlandais restauré en 2004, est vraiment intéressant. Il a fait l'objet d'une édition Dvd de très bonne qualité, qui plus est, avec les sous-titres en français: http://icarusfilms.com/if-dub

Le meilleur film de Raoul Coutard reste bien "Hoa-Binh", tourné dix ans avant "Kolwezi". Une version HD de "Hoa-Binh" , tout comme une version HD restaurée de "La Passe du Diable" de Pierre Schoendoerffer et Jacques Dupont, toutes deux de très bonne facture, existent. Il ne reste plus qu'à les éditer en Blu-Ray …

Le grand directeur de la photographie qu'est Raoul Coutard, contemporain d'Edmond Séchan, a longuement collaboré avec ce même Jacques Dupont, le major de la toute première promotion de l'IDHEC (même promo que Alain Resnais) ; un cinéaste malheureusement complétement oublié aujourd'hui, y compris à La Fémis qui ne possède point à ce jour dans sa bibliothèque, l'ouvrage aux riches enseignements historiques, de ses mémoires. https://www.polemia.com/profession-cineaste-politiquement-incorrect-de-jacques-dupont/

Tout une époque ce cinéma là… Pour ma part, je l'apprécie beaucoup.

Je rejoins l'avis général de Verdun

Hélas malgré une affiche réunissant de nombreuses personnes de talent, La légion saute sur Kolwezi n'est qu'un film moyen.

Le scénario présente de façon satisfaisante les faits mais on peut regretter un manque de profondeur, notamment dans la façon dont les personnages civils sont dépeints. Du coup des acteurs aussi talentueux que Bruno Cremer ou Jacques Perrin n'ont pas grand chose à défendre.

La légion saute sur Kolwezi est la deuxième des trois réalisations de Raoul Coutard, l'un des plus grands chefs-opérateurs de l'histoire du cinéma français. Or le film est une grosse déception sur le plan de la forme: la réalisation est plate, dépourvue de l'ampleur et du souffle avec lequel il aurait fallu traiter une telle histoire. Et la photo est neutre, un comble. On est loin des films de Pierre Schoendorffer, auxquels Coutard, Perrin et Cremer ont participé auparavant. Et on est loin de la force d'un autre film sur les rébellions zaïroises réalisé lui aussi par un grand directeur de la photo: Le dernier train du Katanga de Jack Cardiff.

Il y a dans ce film un manque réel de profondeur et, ô miracle, on retrouve soudainement Mimsy Farmer transportée avec son fils dans un véhicule quelconque pour être évacués on ne saura jamais comment il se seront retrouvés là !… L'intercession du saint esprit aura été la plus forte !… Mais quelle confusion que ce film !… aucune intensité dramatique malgré la gravité de la situation !…