Thomas l'imposteur est un film déconcertant à bien des aspects. Le scénario, les dialogues et le commentaire "off" dit par Jean Marais sont excessivement littéraires et fidèles au -beau- texte de Cocteau. L'interprétation paraît parfois fausse, notamment celle du héros Fabrice Rouleau, sorte de Jean-Pierre Léaud du pauvre. Du coup, Thomas l'imposteur fait parfois penser à du Truffaut, celui de Les deux anglaises et le continent. Mais en moins maîtrisé.
Malgré sa fragilité, Thomas l'imposteur reste une oeuvre intéressante lorsque Georges Franju laisse parler sa sensibilité en créant des images étonnantes, notamment ce cheval errant dont la crinière est enflammée. Cette façon de jongler entre la poésie et la cruauté la plus réaliste est ce qui fait la force du cinéma de Franju. A cet égard Thomas l'imposteur n'égale pas Les yeux sans visage mais contient de très bons moments et donne une vision parfois saisissante de la première guerre mondiale.Par ailleurs, la grâce d'Emmanuelle Riva fait passer la pilule d'une interprétation inégale.
Thomas l'imposteur est, au final, un film fragile voire maladroit mais son charme agit sans mal.
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