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Forum : Les Canons de Batasi

Sujet : Bonne surprise !


De verdun, le 30 avril 2020 à 22:31
Note du film : 4/6

4,5/6.

Un jeune état africain nouvellement indépendant vit une période de grande agitation. Le colonel dirigeant la base anglaise de Batasi reçoit l'ordre d'évacuer les lieux après avoir remis le commandement au capitaine Abraham, un officier indigène. Au même moment arrive à Batasi un membre du Parlement, miss Baker-White. Ces européens se retrouvent pris au piège lorsqu'une rébellion éclate.

Réalisé en 1964 par John Guillermin et produit par Twentieth Century-Fox, Les canons de Batasi semble très méconnu alors que d'une part, c'est une réussite, et que d'autre part, c'est un film qui a eu l'insigne honneur d'être édité à deux reprises en dvd alors que d'autres oeuvres intéressantes attendent toujours leur sortie en vidéo.

Je m'attendais, au vu de l'affiche et de la filmographie de John Guillermin, à un film de guerre très spectaculaire avec de nombreuses batailles et de l'action à gogo. Il n'en est rien.

Il s'agit d'un quasi huis clos -réalisé dans un noir-et-blanc assez austère alors que le film retrace des événements récents. L'action est réduite au dernier quart d'heure et elle reste modeste. Fait révélateur, l'ensemble a été tourné dans les fameux studios de Pinewood, près de Londres alors que l'action se passe presque entièrement dans la base d'un pays africain anglophone en pleine décolonisation. Le pays n'est jamais nommé mais tout laisse à penser qu'il s'agit du Kenya. Sous l'impulsion du tatillon et patriote sergent-major Lauderdale, les soldats anglais refusent de se plier aux ordres des rebelles qui leur somment de quitter leur poste voire le pays.

C'est un film sur les affres de la décolonisation, beaucoup moins manichéen que ce à quoi on peut s'attendre. Le sergent Lauderdale, campé par un remarquable Richard Attenborough, est un patriote courageux mais pas vraiment sympathique. Les rebelles africains ne sont pas plus engageants mais on comprend leur combat et on ne peut guère qualifier le film de "raciste" car les indigènes sont traités avec dignité, notamment le personnage du capitaine Abraham, autochtone peu aimé des rebelles. La décolonisation est vue comme un mouvement inévitable de l'Histoire, malgré l'acharnement du têtu Lauderdale.

En outre, la réalisation de John Guillermin est comme souvent très réussie: les cadrages sont soigneusement composés, la tension monte crescendo et les mouvements d'appareils sont asez beaux, notamment le travelling latéral qui révèle la présence du capitaine Abraham, alors blessé, derrière une porte.

Enfin, c'est le premier vrai rôle de la jeune et jolie Mia Farrow.

En somme, Les canons de Batasi valent largement ceux de Navarone.


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