Cet excellent film britannique de 1952 reste trop peu connu malgré sa sortie en DVD dans les années 2000.
et, une trentaine d'années plus tard, Un poisson nommé Wanda,
Charles Crichton
montre ici son talent dans le registre dramatique.
Hunted
commence comme un film noir. L'ouverture, d'une fulgurance digne de Samuel Fuller,
décrit la rencontre entre un trentenaire (Dirk Bogarde)
, en fuite après avoir assassiné l'amant de sa femme, et un petit garçon en fuite lui aussi après avoir incendié l'appartement de ses parents adoptifs. Commence alors une longue traque au cours de laquelle une complicité de plus en plus évidente va se nouer entre les deux protagonistes.
Les cinéphiles auront reconnu une histoire proche du futur film de Clint Eastwood,
Un monde parfait.
Alors qu'une tel matériau aurait donner lieu à un mélodrame quelque peu "gnan-gnan", Hunted
réussit à trouver constamment le ton juste. La mise en scène est dépourvue de fioritures. Le cadre géographique frappe par sa dureté du cadre: les protagonistes vont évoluer dans un Londres gris et sale, puis dans la campagne écossaise, où ils seront soumis aux aléas climatiques (pluies, vent).
a pour la première fois de sa carrière l'occasion de montrer toute l'étendue de son talent: constamment au bord de l'explosion dans un premier temps, il arrive progressivement à faire preuve de bienveillance envers l'enfant qui l'accompagne dans sa cavale. Et le petit garçon, est incarné par un très jeune comédien, parfait lui aussi, que tous les cinéphiles connaissent pour son rôle dans Les contrebandiers de Moonfleet
: Jon Whiteley.
Seul le rythme un peu plus nonchalant de la deuxième moitié m'empêche de considérer Hunted comme un chef-d'oeuvre.
Mais c'est un grand film et je me demande même s'il n'est pas aussi réussi voire plus que Un monde parfait, car moins hollywoodien, plus concis (une heure de moins) et ceci avec des moyens beaucoup moins importants que ceux mis à la disposition du grand Clint.
Dans le registre du meurtrier poursuivi par la justice et nouant des liens avec un enfant, nous avons également en Angleterre, quelques années plus tard, deux très bons films : Les Yeux du témoin
(Tiger Bay) réalisé en 1959 par J. Lee Thompson,
et le Vent garde son secret (Whistle Down the Wind)
réalisé en 1961 par Bryan Forbes,
tous deux avec Hayley Mills.
Merci d'évoquer des films que je ne connaissais pas…
Ma curiosité est piquée !
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