Tout petit western de série comme la Universal en a produit des dizaines au mitan des années 1950.

Le détective Jeff Carr enquête sur une série d'attaques de diligences. Il débarque dans une ville de Tomahawk et ses soupçons se portent très vite sur les frères Jackman, des notables véreux qui contrôlent la bourgade.

Le scénario est conventionnel, paresseux voire inconsistant. Tous les poncifs du genre sont au rendez-vous. Le gentil est très gentil. Le méchant est très méchant. Il y aura des fusillades, des bagarres et des pièges dont les protagonistes positifs échapperont au dernier moment. La romance entre le héros et la jolie brune du film pourra s'accomplir à la fin du récit. Un vrai festival de clichés.

Et pourtant, malgré ces défauts incontestables, Tornade sur la ville se révèle étonnamment agréable à regarder.

D'une part, la durée n'est que de 76 minutes et cette concision nous manque à une époque où n'importe quelle production hollywoodienne de genre dure deux fois plus longtemps. L'ensemble est bien rythmé et riche en rebondissements, aussi téléphonés soient-ils.

D'autre part, c'est un film visuellement très réussi. Le réalisateur Jack Arnold est bien un (petit) maître du cinéma de genre et il est ici secondé par un chef-opérateur de génie, Russell Metty. Les cinéphiles seront charmés par la qualité des plans, la beauté des images, notamment les lumières nocturnes. Les décors de la ville sont particulièrement convaincants.

Enfin les acteurs sont plutôt bons. Lex Barker n'est pas un monstre de charisme mais il vaut tous les jours un Audie Murphy par exemple. On retrouve à ses côtés des seconds rôles qui brillent particulièrement comme Stephen McNally en gentil et John Dehner en méchant, et on appréciera le charme de Mara Corday.

Par conséquent, Tornade sur la ville est très loin d'être un grand western mais son visionnage donnera beaucoup de plaisir aux amateurs du genre. C'est déjà beaucoup !