Deux ans environ avant
Païsa et
Rome ville ouverte,
Roberto Rossellini réalise son troisième film de guerre,
L'homme à la croix,
une oeuvre de propagande au service du fascisme (comme les deux précédentes), d'une durée de 71 minutes. Le retournement de veste spectaculaire du cinéaste a fait beaucoup gloser par la suite (notamment Arca1943 sur ce forum), retenons simplement quelques caractéristiques de
L'homme à la croix.
Le contexte de bataille entre russes et italiens sur le front de l'est est bien évoqué, de façon très réaliste quant au déroulé des combats. Mais les personnages sont présentés de façon caricaturale pour coller à l'idéologie fasciste, et cela nuit à la crédibilité de l'histoire. Globalement, les plans sont efficaces et l'histoire correctement menée. Il s'agit au final d'un film mineur dans la carrière du cinéaste, mais qui a sans doute permis de lancer sa carrière et de roder son dispositif filmique.