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Sujet : Comédie douce-amère sympathique de 1969


De verdun, le 3 mars 2020 à 13:26
Note du film : 3/6

Voici un exemple de film italien inconnu du grand public et des cinéphiles , inédit dans les salles françaises mais disponible en DVD depuis 2014, grâce aux collections italiennes- ici celle de SNC.

C'est une gentille comédie de 1969, due à Marcello Fondato, à qui l'on doit l'agréable Histoire d'aimer et Attention on va se fâcher, l'un des meilleurs Terence Hill/Bud Spencer. Mais Fondato aura davantage marqué l'histoire du cinéma italien comme scénariste puisqu'il a participé à l'écriture de films aussi importants que La grande pagaille, Six femmes pour l'assassin ou encore Le procès des doges.

Il y a de bonnes choses dans Certes, certainement.

Le scénario suit les mésaventures professionnelles et sentimentales de deux colocataires incarnées par Claudia Cardinale et Catherine Spaak, lesquelles forment un tandem on ne peut plus talentueux et glamour!

La réalisation est soignée. Le travail sur les cadrages et les couleurs est recherché. L'action se déroule à Rome: la Ville éternelle est très bien filmée.

Certes certainement est un film féministe qui dépeint également sans détour la faible place octroyée aux femmes dans la société italienne de 1969, notamment du point de vue professionnel. Les deux héroïnes n'arrivent qu'à trouver des petits boulots pas toujours valorisants, c'est le moins qu'on puisse dire. Autour des deux actrices, toute une pléiade d'acteurs campe des personnages masculins assez négatifs.

Enfin, on notera également dans la dernière partie du film une vision nuancée de l'homosexualité, ce qui n'était pas toujours le cas dans le cinema (italien) des années 60-70.

Hélas ces qualités indéniables sont gâchées par une durée excessive: 117 minutes alors que 90 auraient largement suffi ! Alors que Marcello Fondato était un très bon auteur, le scénario est étrangement mince et surtout répétitif: la même situation -Claudia Cardinale drague un type mais se le fait piquer par sa colocataire Catherine Spaak- se répète trois ou quatre fois dans la première heure ! Et la dernière partie, où la situation se stabilise est bien trop languissante malgré un dénouement réussi.

De toute évidence le Pasquale Festa Campanile des grands jours, grand cinéaste de la "guerre des sexes", aurait tiré d'un tel sujet un film moins bienveillant mais beaucoup plus corrosif et nerveux !

A cause de son manque d'efficacité, Certes certainement relève beaucoup plus de la curiosité que du joyau oublié.

A réserver aux fans des deux actrices et à ceux qui souhaitent avoir la vision la plus exhaustive possible du cinéma italien des années 60-70.


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