Oh ! C'est drôle, ça ! Mais que c'est drôle !
Denis Podalydes est juste à sa place dans le rôle de ce beauf marin d'eau douce qui s'imagine devenir
L'aigle des mers des années 2 000. Entouré d'une famille de bras cassés, il décide de se lancer dans l'achat d'un bateau. Là, il découvre que le monde des marins n'est pas moins dénué d'arnaqueurs que celui des vendeurs d'automobiles. Puis ce seront les tentatives plus ou moins heureuses du
Cap au large,
vent debout et tout le tra-la-la. Il va très vite comprendre que la mer et lui ça fait deux et que
La Marie-Joseph des
frères Jacques prend tout son sens…
Liberté Oléron,
c'est comme un film catastrophe. Ça couve, ça couve…et pan ! Mais au lieu qu'une
tour prenne feu ou qu'un
bateau coule, c'est l'ego d'un frimeur patenté qui en prend un coup.
Et vont alors se succéder des colères plus ou moins retenues. Du sourire coincé du début du constat jusqu'à l'explosion finale. C'est vraiment hilarant ! Il ne faut pas aller chercher la mise en scène ceci, le scénario cela, les acteurs machins et l'éclairage patin-couffin. Peu importe dans l'instant. C'est comme quand on regarde
Ah ! les belles bacchantes,
fi de la technique.
Denis Podalydes,
que j'ai tant apprécié dans
Versailles-rive gauche,
petit bijou d'humour, n'a jamais caché l'admiration sans bornes qu'il avait pour
De Funès.
Liberté-Oléron serait un hommage à ce trublion de génie que je n'en serais guère surprise ! En tous cas, par moments houleux comme cet océan qui repousse sans cesse le beauf, plane sans aucun doute l'âme de
De Funès qui, lui aussi, détestait la mer …Irrésistible !