Forum - L'Enquête de l'inspecteur Morgan - Et ce Losey-ci, pourquoi ne pas l'éditer ?
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Forum : L'Enquête de l'inspecteur Morgan

Sujet : Et ce Losey-ci, pourquoi ne pas l'éditer ?


De verdun, le 9 mai 2019 à 00:08
Note du film : 4/6

À Londres, un jeune peintre d'origine néerlandaise, Jan Van Rooyen (Hardy Kruger), se rend chez sa maîtresse. Ne la trouvant pas, il finit par s'endormir, après avoir tourné en rond un moment. À son réveil, l'appartement est envahi par des policiers : dans une pièce à côté, on vient de découvrir l'occupante des lieux, morte étouffée. Van Rooyen est le "coupable idéal", un peu trop aux yeux de l'inspecteur Morgan (Stanley Baker), qui dirige l'enquête …

L'enquête de l'inspecteur Morgan est un bon polar signé Joseph Losey.

Le cinéphile reconnaîtra l'univers du cinéaste: huis-clos étouffant comme The servant, dénonciation marxiste de la société de classe britannique qui empêche le pauvre peintre hollandais (Hardy Kruger) et la bourgeoise (Micheline Presle) de pouvoir s'aimer normalement comme dans Le messager, étude sur la domination et la soumission comme dans une grande partie de sa filmographie…

La fin est réussie, atténuant le manichéisme que l'on pouvait redouter. Et c'est un goût d'amertume qui nous vient à la bouche…

L'ensemble est bien mené, bien mis en scène et photographié. Peut-être quelque peu bavard et théâtral comme parfois chez Losey. Mais l' intelligence et du propos et la qualité de l'interprétation, pourtant hétéroclite sur le papier, emportent l'adhésion.

C'est un film à la croisée des chemins dans la carrière de Losey, entre ses polars hollywoodiens comme Le rodeur et Les films plus intellectuels à venir. Et c'est la première collaboration avec l'un de ses acteurs fétiches:Stanley Baker.

Certains Losey méconnus de la même époque tels que The sleeping tiger, The big night ou le rare M ont été récemment édités en DVD voire blu-ray. Alors pourquoi L'enquête de l'inspecteur Morgan n'aurait-elle pas le droit à cet honneur ?


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De vincentp, le 24 juin 2022 à 21:34
Note du film : 5/6

Mise en scène fluide et élégante, sophistiquée, aussi, de Losey. Emploi récurrent des miroirs, comme à la même époque, Nicholas Ray. Des réserves peut-être sur le scénario ? Des personnages troubles… La jeune fille qui apparait à la toute fin serait la fille de Losey. Stanley Baker est excellent, complémentaire de Hardy Kruger. Très bonne période pour Losey, à la fin des années 1950, début des années 1960.


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