Dans le cycle Frankenstein de la Hammer, L'empreinte de Frankenstein est le troisième volet après les excellents Frankenstein s'est échappé et surtout La revanche de Frankenstein.

C'est un film déroutant, car son intrigue n'a pas de rapport avec les films précédents et reprend l'histoire du baron Frankenstein depuis le début. Freddie Francis succède (hélàs) à Terence Fisher à la réalisation.

Malgré quelques bonnes idées, notamment celle de l'hypnotiseur manipulant la créature à sa guise ou celle du curé entraînant la destruction du laboratoire, l'histoire est assez banale: Frankenstein, savant et hors-la-loi qui défie Dieu, créée une créature puis la ranime.

Le film est surtout plombé par le maquillage raté du monstre, qui est un remake en papier mâché du le célèbre maquillage de Boris Karloff dans les films de James Whale. La fait que le film ait été distribué par Universal, producteur des versions des années 30 explique en grande partie les mauvais choix de scénario et de maquillage, qui ressassent sans génie les caractéristiques des films américains en noir et blanc.

C'est dommage car L'empreinte de Frankenstein serait une bonne surprise sans cette affreuse créature: les décors et la photo ont la qualité propres à la Hammer, le rythme est plutôt soutenu et Peter Cushing est toujours aussi brillant et nuancé dans le rôle du savant obsédé par sa quête, quitte à oublier toute morale.

Deux ans plus tard, Terence Fisher reprendra la série qu'il avait initiée avec les excellents Frankenstein créa la femme et surtout Le retour de Frankenstein.