Car justement, ce film a une âme de vagabond . Comme le temps qui passe sans se préoccuper de nous . Comme le vent dans les arbres… Affublé de sa voiture sans permis, Prévost va prendre la route. Evitant les voies rapides qui lui sont interdites, il ira retrouver la maison de son enfance. L'espace d'une seconde, on pense à Alvin Straight dans une histoire vraie. Il croisera sur son chemin la jeunesse insouciante et nue. Et mon dieu qu'il est beau, aussi vieux, parmi cette verdeur, cette jouvence. Il reprend goût à des rires oubliés. A une sexualité qu'il pensait enterrée avec sa défunte femme. Mais Les Babas cool n'ont peur de rien. Il lui faudra pourtant revenir : Son potager l'attend … Et tant mieux car c'est sur ce chemin de retour que la vie, encore là, lui offrira une femme déjà ancienne, encore désirable. Une autre vie. Un film qui semble se traîner par instants mais qui nous ramène très vite son lot d'émotions ordinaires. Et Lyse, Helène Vincent , c'est une ballade. On croirait entendre Anne Vanderlove chantait la ballade de novembre en plein été….
-Le vent du Nord qui s'amoncelle
S'amuse seul dans mes cheveux…
Je n'étais pas toujours bien belle,
Mais je crois qu'il m'aimait un peu.
Ma robe a toujours ses reprises
Et j'ai toujours les cheveux fous…
Mais c'est ainsi qu'il m'avait prise,
Je crois que je l'aimais beaucoup…..
Mais ça, c'est le quatrième de couverture. La ballade d'Lyse et d' Emile n'est écrite que dans la première page de leur résurrection. Ils vont prendre le temps de faire la vie buissonnière . Pendant qu'il est encore là, ce temps . Parce que les petits ruisseaux, s'ils ne font pas toujours les grandes rivières, rendent les hommes sages…Et si la vie coule avec eux, qu'au moins ils nous rafraîchissent . Et les petits ruisseaux , ce n'est pas un chef-d'oeuvre. C'est juste un film rafraîchissant. Comme un dernier amour avant la route … Un beau film.
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