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Sujet : Collants verts et plumes de faisan


De dumbledore, le 15 septembre 2004 à 00:38
Note du film : 6/6

Ah! C'était le bon temps où les petites moustaches étaient à la mode, où les collants verts étaient du meilleur effet et les plumes de faisans ornaient gracieusement les chapeaux. Inoubliable, Errol Flynn l'est assurément dans le rôle principal de Aventures de Robin des bois. Malgré toutes ces attributions – tout de même lourdes à porter -, Errol Flynn sait rester à l'aise (on sait depuis que les collants ça démange un peu à l'entre-jambes), jamais ridicule et sans doute jamais non plus aussi séduisant et séducteur que dans ce film. Il faut avouer que le rôle est un véritable cadeau, offrant toute la plage possible pour jouer de la comédie, de l'action, du charme, etc. Presque un éventail.

C'est la fraîcheur et l'insouciance qui fait de ce film de Michael Curtiz le meilleur de la série (presque une vingtaine au total). Ces deux caractéristiques se retrouvent aussi bien dans les passages de pure comédie ou de romance que dans l'action (1). Cette vivacité et cette légèreté offrent ainsi des scènes inoubliables, comme le fameux concours de tir à l'arc ou bien encore la venue de Robin dans le château de Jean, juste pour le défier devant toute son armée. Deux scènes d'exhibition qu'on pourrait imaginer digne d'un super-héros (qu'il incarne) avec cette certitude de ne jamais mourir, cette jouissance de ses super-pouvoirs (agilité physique, agilité au tir à l'arc, agilité de séduction) et cette vision sociale humaniste. Oui, Robin Hood est le parfait héros, un concentré des plus positives facettes de l'humanité, personnage solaire absolu.

Robin est entouré également d'une galerie de personnages secondaires de pure comédie. Le braconnier qui tombera amoureux de l'affreuse servante de Marianne, ou bien encore le curé qui manie plus facilement l'épée que le prêche, ou bien encore petit Jean qui porte fort mal son nom.

Que dire d'autre que ce foisonnement d'action, d'aventure, de romance, et de comédie donne au résultat un chef d'oeuvre du genre, chef d'oeuvre qui marqua des générations de jeunes enfants et du coup des séries de cinéastes, dont George Lucas en tête…


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De droudrou, le 16 juin 2006 à 15:43
Note du film : 6/6

A propos des collants d'Errol Flynn : il y a un bouquin de son attaché de presse qui s'intitule "La combine"… Il y est donc question de ces fameux collants et de rembourrages en ouate afin d'avantager le matériel qui s'y trouve caché… Selon l'auteur, il semblerait que ce fût particulièrement trompeur vis-à-vis de la gens féminine…

Mais tout cela, mon cher Thierry, c'est une autre histoire que nous ne pouvons développer devant les milliers de téléspectateurs qui nous regardent !…

Néanmoins, dans le film on y ferraille et on y ripaille avec un large sourire et c'est ce qui compte.


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De vincentp, le 3 avril 2009 à 21:09
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Très certainement un des sommets du cinéma, et en particulier du divertissement tout public. Tout semble s'enchainer à la perfection, sur un rythme rapide, mais pas trop. Le portrait de Robin, provocateur un peu mégalo, insouciant à l'extrême de l'adversité, est superbe. Filmé de loin, héros un peu impersonnel, puis suivi de plus en plus près, par des gros plans qui permettent de comprendre le cheminement de ses pensées. Idem pour Marianne. Leur histoire d'amour, extrêmement bien amenée, est un modèle du genre. Difficile de ne pas adhérer à cette histoire. Difficile aussi de ne pas s'identifier à ces personnages, héros éternels de l'humanité, emplis de sagesse, de courage, de solidarité, de sentiments positifs, aspirant à une liberté absolue de pensée et d'action, si confiants en leurs possibilités d'accomplissement individuel et collectif.

Et il y a aussi cette mise en scène remarquable, certes classique, mais qui échappe à l'académisme par une innovation formelle, tels ces plans obliques répétés, ou cette bataille à l'épée réalisée par des ombres chinoises. Curtiz, ses collaborateurs et ses acteurs semblent tout simplement en état de grâce, et touchent le cœur du spectateur comme Robin atteint le cœur de sa cible.

Signalons la qualité de l'édition hd-dvd (forcément idem pour le Blu-ray à venir), qui présente notamment un documentaire de Warner intéressant sur le Technicolor (ce fut le premier film de ce studio filmé avec cette technique).


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De Impétueux, le 3 avril 2009 à 22:56

Assez bizarrement, dans un paysage historique français qui détestait le goddon – coupable de – en vrac – Jeanne d’Arc, Marie Stuart, Waterloo, Fachoda, Mers-el-Kébir, bizarrement donc il y avait une sympathie singulière pour Richard-cœur-de-lion (sans doute à cause de son nom, beau comme une légende) et une aversion parallèle pour son méprisable frère (et usurpateur) Jean-sans-Terre. Bizarrement, car l’Entente cordiale n’a jamais été qu’une formule heureuse et dénuée de toute chaleur, la cordialité n’ayant rien à voir avec l’affection, moins encore avec l’attirance.

Et la sympathie portée à Richard allait tout naturellement à son thuriféraire et féal Robin. Le film de Michael Curtiz laisse derrière lui, et de très loin, toutes les autres tentatives d'adaptation des histoires quasi-mythiques des loyaux défenseurs de la veuve et de l'orphelin, maquisards de la forêt de Sherwood (il me semble, qu'il y a quelques années, j'ai entr'aperçu un film où l'un des héros positifs, compagnon de Robin, était noir, concession niaise au politiquement correct).

Le bondissant Errol Flynn parlait haut et clair, il y avait ce qui nous semblait être l'esprit de la Joyeuse Angleterre qui dura au moins jusqu'à Tom Jones et qui fut enseveli par l'épouvantable révolution industrielle et l'ennuyeuse Reine Victoria.

Robin, Frère Tuck, Petit-Jean et lady Marianne (en plus, c'est Olivia de Havilland !) étaient tout à fait ce qu'un esprit ardent et un coeur pur pensaient que pouvaient être de bons compagnons et une haute dame digne d'amour, le shérif de Nottingham et le prince Jean étaient aussi crapoteux et immondes que l'histoire exigeait qu'ils fussent…

Et puisque vous dites, Vincentp, que ça tient encore bien le coup…


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De vincentp, le 6 avril 2009 à 21:53
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Olivia de Havilland, qui selon Wikipedia vivrait en France depuis 1953… Elle va vers ses 93 ans, née le 1 juillet 1916, alors que son partenaire à l'écran (à huit reprises) Errol Flynn est mort il y a déjà 50 ans. Etonnant destin pour ce couple né de l'imagination du studio Warner. Les meilleurs rôles de la belle Olivia : The strawberry blonde, La charge fantastique (sa plus belle composition me semble-t-il) et bien sûr ce Robin des bois.


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De vincentp, le 8 juillet 2011 à 23:41
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Nous souhaitons un joyeux anniversaire à Olivia de Havilland qui vient de fêter son 95° anniversaire, la semaine dernière.

Ma mère, dont le film préféré est Autant en emporte le vent me dit : "et quand on pense qu'elle jouait une jeune femme mourante dans ce film de 1939! ".


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