La réception de cercueils miniatures par la poste , rappelle que pendant la seconde guerre mondiale les collaborateurs recevaient quelquefois ce genre de colis ! Cercueil miniature envoyé par la résistance aux collaborateurs . Et de fait l'année 1942 est évoquée à la fin du film . Tiercelin avait fait croire qu'Edgar, un membre de la famille, le persécutait, alors qu'Edgar était mort en 1942. Dans le film "Lacombe Lucien" c'est la mère de Lucien qui reçoit ce genre de cercueil pour dire que la résistance veut tuer son fils. Daniel Clérice dans le rôle de Léo Geens fait penser à celui de Max en meneur de revue qu’il tenait dans le film "Crime au concert Mayol " . Dans les violents il joue dans le music-hall où Évelyne, la fille de Pierre Tiercelin est danseuse . Il est l’amant d’Evelyne. On retrouve un peu l'atmosphère de "quai des brumes " avec Honfleur filmé la nuit .
Un secret lie ces deux cousins si dissemblables : ils ont jadis grugé un autre cousin, Edgar, qui est parti longtemps auparavant aux États-Unis mais qui pourrait bien revenir leur demander des comptes. Et, de fait, certains indices semblent montrer que ce gêneur est là et les guette. Chacun des cousins reçoit par la poste un de ces charmants cercueils miniature qui font un peu froid dans le dos à celui qui le reçoit. Mais comment la police pourrait-elle prendre au sérieux des hantises fondées sur si peu de choses ?
Elle le fait, pourtant, sous la conduite de l'Inspecteur principal Malouvrier (Paul Meurisse) qui détient une telle physionomie de justicier que tout le monde, à un moment, se demande s'il n'est pas le redouté Edgar revenu d'Outre-Atlantique pour châtier les félons. Le scénario se développe parallèlement à la vie des deux familles, à la fois très proches par les liens du secret et très éloignées par le mode de vie. Le scénario, très alambiqué donc, introduit des personnages secondaires dont on croit, à certains moments, qu'ils auront de l'importance et qui, finalement égareront le spectateur sur de fausses pistes. Ainsi Irène (Junie Astor), gouvernante de l'opulente maison Chartrain et son fils Léo (Daniel Clérice), espèce de gigolo minable ; ainsi Eugène (Jean Meyer), valet de chambre stylé de Bernard Chartrain ; ainsi même Philippe de Coppet (Paul Guers), fiancé désargenté, mais de très bonne famille, de la très riche Lisiane Chartrain/Béatrice Altariba. Avec de telles prémisses, on devine qu'il va y avoir coups de théâtre et renversements de situation à tire-larigot. Et on n'a pas tort. Il y en a même un peu trop. On arrive toutefois à les suivre et à y prendre un certain intérêt. Et puis, parce que l'on est bon prince, on se régale, malgré des dialogues bien pauvres, du jeu des acteurs. Paul Meurisse, déjà excellent en policier pète-sec (mais qu'on verra bien meilleur dans Le deuxième souffle de Jean-Pierre Melville), Françoise Fabian qui a toujours été belle comme un songe oriental, Fernand Ledoux, qui pouvait tout jouer.Agréable petit film distrayant. Vaut mieux que tous les Godard du monde.
Page générée en 0.0023 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter