Comme 42ème rue, Footlight parade est un "musical" réalisé par Lloyd Bacon, chorégraphié par Busby Berkeley, produit par le studio Warner, sorti en salles en 1933, sur un scénario de création et de réalisation, dans la difficulté, d'un spectacle musical. Un excellent article de Wikipédia sur Busby Berkeley synthétise le style visuel du chorégraphe et son apport au cinéma de l'époque. Que peut-on penser de Footlight parade ("Prologue") aujourd'hui ? La partie comédie de moeurs qui constitue la part majeure de la première partie du film peut être diversement appréciée. Vieillie ou désuète pour certains, habilement caricaturale et hautement sensuelle et libre pour d'autres (c'est mon avis).

Énormément de personnages à l'écran, un rythme soutenu, avec un grand James Cagney comme catalyseur. Un des points forts de Footlight parade est son crescendo, les numéros musicaux devenant de plus en plus sophistiqués au fur et à mesure de la progression du récit. Les auteurs du film bousculent les conventions, croisant représentations réelles et totalement imaginaires d'un spectacle public. La créativité artistique de ces auteurs, portée par les moyens matériels gigantesques du studio, semble repousser les frontières du possible ou du réalisable. L'impression finale est celle d'un chef d'oeuvre absolu, et d'un des sommets indépassables du cinéma hollywoodien.