Le grand Galabru vient de mourir. Me voila affecté car j'avais connu l'homme dans un cadre privé…

Il était né pour être footballeur. Pour remplir les stades. Les gens lui firent entendre que la grande lucarne lui irait mieux que la petite pour exercer une activité autre, à laquelle il ne croyait pas. Michel Galabru, c'était ce grand enfant étonné d'avoir un talent si grand. Aimé de tous, il était toujours surpris qu'on fasse appel à lui pour jouer au théâtre les plus grands textes. Et donner au cinéma, dans des films entrés dans la légende ou dans ceux plus médiocres qui se servirent de cette légende bonne pâte, sa bonhommie, sa faconde et sa voix inimitable et si souvent parodiée. Galabru le gendarme, Galabru l'assassin, Galabru inquiétant ou hilare mais Galabru toujours, à jamais. Dans des films qui trotterons longtemps dans nos caboches ou dans les pires navets car l'homme ne savait pas dire non. Ce soir, la mort s'est déplacé pour rien. Galabru est entré dans la légende depuis bien des lustres . Il a rejoint Guitry qu'il admirait tant, Pagnol , Ionesco, ou encore Deburau qui ne manquera pas de lui redire : "- Oui peut-être un jour connaitras tu ce bonheur éphémère, ce bonheur qu'on achète pas. Oui, peut-être un jour tu deviendras populaire et ça, vois tu, c'est encore mieux que l'Amour …-"

Nous l'avons aimé, nous l'aimons et nous l'aimerons … Salut Gerber ! Embrasse bien, très fort, cette Brigade tant aimée dont tu étais le dernier survivant …