Le film semble se bonifier avec les années, mais le DVD (enfin en 16/9) n'est certes pas la "version définitive". L'image manque de définition, c'est étalonné un peu verdâtre, franchement, il y avait mieux à faire avec un tel produit. C'est vraiment si compliqué de faire du beau boulot ? Je rage d'avance d'une probable édition zone 1 qui écrasera celle-ci…
Les quatre mariages et l'enterrement sont les piliers de cette satire enjouée de Mike Newell, qui se moque des habitudes encroûtées de la haute bourgeoisie britannique. Les seuls couples véritablement amoureux dans le film sont bizarrement ceux qui ne s'épouseront jamais. Si l'on en croit Gareth (Simon Callow), le mariage est la seule façon de fuir les silences toujours plus longs dans une relation.
Le scénario de Quatre mariage et un enterrement a été écrit par Richard Curtis, l'un des scénaristes les plus sollicités d'Angleterre et auteur de nombreux longs métrages et séries télévisées à succès.
Réalisé avec un petit budget, Quatre mariages et un enterrement fut le film qui connut jusqu'en 1999 le plus grand succès en Grande-Bretagne, avant d'être détrôné par la comédie romantique de Roger Michell Coup de foudre à Notting Hill également avec Hugh Grant et de la plume de Richard Curtis.
Dans ce film, de la première sonnerie du réveil à l'ultime baiser, le timing est parfait dans cette farce sublime qui réunit les meilleurs éléments de la comédie et du mélodrame.
3,5/6. Je découvre ces jours-ci ce film daté de vingt ans, assez réputé. Mes impressions sont mitigées. J'ai trouvé que ce film avait vieilli. L'humour potache ou bouffon, façon maire de Londres, passe plus ou moins bien selon les moments. Son principal atout réside à mon sens dans l'interprétation de Andie macDowell et Hugh Grant, qui réussissent à faire passer cette histoire moyennement intéressante grâce à leur jeu naturel d'acteurs, et une forte dose de spontanéité.
Tout ce qui est du registre de la comédie, qui se passe dans le milieu assez friqué de la bonne société britannique est excellent. Ces insulaires bizarres qui persistent à vouloir rouler à la gauche de la route (et, jusqu'à une date récente, je crois, à compter en pieds et en pouces), qui ont eu la prudence élémentaire de se méfier de l'affreux Euro, qui ont fait l'économie de notre sanglante Révolution française et ont su défendre, les seuls au monde, la civilisation contre la Barbarie entre 40 et 41, ces gens singuliers nous donnent toujours une impression d'étrangeté et d'exotisme, d'autant plus forte qu'ils nous sont terriblement proches. (D'ailleurs notre amour/haine n'est pas près de s'éteindre, vu le nombre de jeunes Français qui vont chercher de l'exotisme à Londres et le nombre de vieux Anglais qui viennent chercher le soleil dans le Périgord). Disons tout de même que les séquences qui mettent en valeur le sinistre Rowan Atkinson (le sinistre et ridicule Mr. Bean) nous rapprochent encore : nous aussi nous avons eu des grotesques, muets, comme Pierre Etaix ou bafouilleurs, comme Pierre Repp. Passons.
Le reste est de moindre intérêt. Carrie (Andie MacDowell) a un sourire absolument craquant mais ne parvient pas, pendant tout le film à arborer une robe simplement convenable ; en revanche Fiona (Kristin Scott Thomas) est d'une élégance naturelle évidente si absolue qu'on se demande pourquoi ce benêt de Charles (Hugh Grant) ne comprend pas que c'est elle qu'il doit épouser. Il y a aussi le lot d'excentriques délicieux dont on sait Albion largement dotée, pour notre plus grand bonheur et notre plus grande incompréhension.C'est donc un film très honorable, qui a l'habituel défaut d'être un peu long pour la relative minceur de son sujet. Mais enfin la vieille Europe ne se défend pas encore trop mal.
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