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jeudi 1 décembre 2022
Ciné

Mort de Mylène Demongeot (1935 – 2022)

Russe par sa mère, niçoise, pianiste, blonde et charnelle, voilà que Mylène Demongeot vient de mourir à 85 ans. Une renommée, une image, un sourire éclatant, un souvenir séduisant pour toute une génération. Une filmographie très importante et assez peu intéressante pourtant, lorsqu'on s'y penche. Ceci alors même que l'actrice, rayonnante dans son premier rôle d'importance en 1957 (dans Les sorcières de Salem du médiocre Raymond Rouleau) l'avait posée comme une évidente rivale de Brigitte Bardot. Davantage actrice que BB, elle a engagé une carrière de beau niveau : Les garçons de Mauro Bolognini en 1959, L'inassouvie de Dino Risi en 1960, Bonjour tristesse d'Otto Preminger en 1961.

Mais ses succès publics sont de moindre niveau : Les Trois mousquetaires de Bernard Borderie en 1961, la pénible série des Fantomas d'André Hunebelle (1964, 1965, 1967). Peu à peu, elle disparaît du haut de l'affiche. Elle tournera pourtant longtemps (jusqu'en 2017) se prêtant aux pantalonnades infâmes de Fabien Onteniente dans la série des Camping (2006, 2010, 2016), descendant les marches de la qualité. Pourtant un rôle bien intéressant en 2004, dans 36 quai des Orfèvres d'Olivier Marchal.

Belle actrice à l'évidente sensualité et au talent réel. Mais qui n'a pas eu la carrière qu'elle pouvait espérer.

Pourquoi tout cela ? Mon idée est qu'elle a été tuée, éliminée, effacée par le titre même de son film le plus célèbre : Sois belle et tais-toi de Marc Allégret. Dès 1958, Mylène Demongeot portait sur ses épaules cette chappe de plomb et pouvait passer pour une ravissante idiote.

On devrait toujours faire attention à ce que l'on tourne.

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