Alain Bashung, de son vrai nom Alain Claude Baschung, est le fils d'une ouvrière bretonne travaillant dans une usine de caoutchouc de Boulogne-Billancourt, et d'un père algérien kabyle, qu'il n'a jamais connu. A l'âge d'un an, Alain est envoyé chez les parents de son beau-père en Alsace. Là-bas, il découvre grâce aux stations de radio allemandes, une nouvelle musique, le rock n'roll : Buddy Holly, Gene Vincent, Elvis Presley… C'est ce qui fera sa force. Il se construit une double culture musicale : le rock n'roll américain des pionniers et la chanson française, chose assez rare à l'époque. En 1959, à l'âge 12 ans, il est de retour chez ses parents à Boulogne-Billancourt. Parallèlement à des études de comptabilité qu'il abandonne très vite, il crée, en 1963, à 16 ans, son premier groupe, The Dunces (Les Cancres). Il coupe les ponts avec sa famille pour vivre de sa passion et part se produire dans les bars, restaurants, bals et surtout dans des bases militaires américaines. En 1966, il enregistre son premier 45 tours Pourquoi rêvez-vous des Etats-Unis ? Il sort ensuite une douzaine de singles, dont trois sous des pseudonymes, mais sa carrière ne décolle pas. En 1973, il rencontre le rocker français, Dick Rivers. Il apprend toutes les ficelles du métier avec l'ex-chanteur des Chats Sauvages. De cette collaboration naît l'album rock Machine. Les premiers succès En 1977, Alain Bashung fait deux rencontres qui vont marquer sa carrière : Andy Scott, musicien, et Boris Bergman, auteur. Avec eux, il signe son premier album innovant, Romans photos. C'est un échec commercial mais il persévère en sortant Roulette russe deux ans plus tard et se fait remarquer avec quelques titres comme Bijou bijou ou Toujours sur la ligne blanche. La consécration arrive en 1980 avec "Gaby, oh Gaby". Il en vendra plus d'un million et demi d'exemplaires. Suivra l'album rock "Pizza", et le tube "Vertige de l'amour". En 1982, il collabore avec Serge Gainsbourg sur "Play blessures", un album sombre qui ne se vendra pas. Il faut attendre 1986 et l'album "Passé le Rio Grande" pour qu'il soit enfin reconnu. A cette occasion, il obtient la "Victoire de la musique" de l'album de l'année. En 1991, il décide de revenir aux racines du rock en sortant "Osez Joséphine", album fortement influencé par le blues et la country music. Il se vend à plus de 350.000 exemplaires et reçoit trois "Victoires de la musique". Avec ce disque, Bashung s'impose définitivement dans le cœur des Français. Deux années plus tard sort "Chatterton", nouveau "carton" : "Ma petite entreprise" et "J'passe pour une caravane" passent en boucle sur les ondes. A partir de cette époque, Bashung se consacre davantage à sa carrière d'acteur commencée en 1981, notamment dans Ma sœur chinoise d'Alain Mazars. L'ascension En 1998, il revient à la musique avec "Fantaisie militaire", en collaboration avec Jean Fauque, Rodolphe Burger, Les Valentines, Jean-Marc Lederman, ainsi qu'Adrian Utley, guitariste du groupe anglais Portishead. Ce disque est récompensé, en 1999, par trois "Victoires de la musique". En 2005, il reçoit même une Victoire spéciale, celle du meilleur album des 20 dernières années. En 2000 sort "Climax", une compilation de duos inédits avec Noir Désir, M, Rachid Taha, Rodolphe Burger… En 2002, "L'Imprudence" est acclamé par la critique et considéré comme l'album le plus sombre de sa discographie. Il enregistre la même année <i"Le Cantique des cantiques" avec sa femme Chloé Mons. Deux ans plus tard paraît un double album live, "La Tournée des grands espaces"''. En mars 2008, Alain Bashung sort "Bleu Pétrole". En juin, il entame une série de concerts à "l'Olympia" malgré un cancer du poumon qui l'oblige à suivre une chimiothérapie. "Bleu Pétrole" vaudra à Alain Bashung le titre d'artiste le plus primé dans l'histoire des "Victoires de la musique" : en février 2009, il obtient la Victoire du spectacle musical de l'année, de l'artiste interprète masculin et celle de l'album de chanson. Quelques mois plus tôt, il avait été qualifié de "dernier des géants" par le magazine "Les Inrockuptibles", signe de son aura à part et du respect unanime qu'il suscite. (source : J. Zeghoudi et A. Jocteur Monrozier in france-info.com) |
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