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Filmographie

Voici les films auxquels René Hervil a participé. Vous pouvez compléter ou corriger cette filmographie.

Ordre : (Par date) (Par titre)
Rôle de René Hervil : (Tous) (Réalisateur) (Scénariste) (Acteur)

1912
Britannicus (Court-Métrage) – Réal. Camille de Morlhon – Romuald Joubé, Gabriel Signoret, René Hervil


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Biographie

René Hervil

Avant d'attaquer la mise en scène, René Hervil débute au cinéma dans l'interprétation, notamment dans la série « Maud » et « Fred » aux côtés de Régina Badet et de Suzanne Grandais en 1912. Grièvement blessé à la guerre, il est réformé. En 1916, en collaboration avec Louis Mercanton, il signe son premier film, simplement intitulé Suzanne, prélude à une série dominée par Suzanne Grandais. Toujours avec Louis Mercanton, il tourne jusqu'en 1918 plusieurs films dont Bouclette (d'après Marcel L'Herbier), le Torrent et Un roman d'amour et d'aventures, première œuvre de Sacha Guitry. À la société Éclipse où il travaille, on le considère comme l'un des piliers. En 1919, il prend son envol et ne cessera de réaliser jusqu'en 1936. Il apparaît comme un bon artisan, avec parfois de bonnes idées, qui lui font obtenir de jolis succès publics. La critique est plus réservée, lui reconnaissant un style sans réelle ingéniosité. En 1919, l'Ami Fritz, d'après Erckmann-Chatrian lui offre un beau succès. Tourné en décors naturels en Alsace à l'instigation de Suzanne Devoyod (sociétaire de la Comédie-Française et dirigeant Les Films Molière), il est interprété par des artistes de renom (Huguette Duflos, Léon Mathot, de Max) avec une beauté plastique particulière. La critique attend alors un cinéaste prometteur : avec Blanchette (1921), il est couvert d'éloges. On lui reconnaît une capacité à faire jouer les acteurs du Français (de Féraudy, Thérèse Kolb, Léon Bernard) avec dépouillement et, d'après Henri Fescourt, « on ventait aussi le sentiment des paysages, arbres sans feuilles, neige morne, âmes froides ». Le Crime de Lord Arthur Saville d'après Oscar Wilde, étonne tout autant la même année par la qualité de l'atmosphère que le cinéaste a donnée à son œuvre, aidé en cela par le chef opérateur Amédée Morin. Après un drame familial conventionnel, le Secret de Polichinelle (1923), son Paris (1924), également produit par Le Film d'art (Vandal et Delac) et interprété par Dolly Davis, est un franc succès. Jusqu'au parlant, à l'instar d'un Marcel L'Herbier, René Hervil jouira d'une très bonne réputation auprès de la critique, associée aux bonnes réussites commerciales que sont ses films, qui seront plus tard l'objet de nouvelles versions à l'arrivée du parlant. La Flamme (1925), d'après la pièce de Charles Méré, tourné à Saint-Moritz avec Germaine Rouer (qui en gardera le meilleur souvenir de sa carrière) et Charles Vanel, puis Knock ou le triomphe de la médecine (1925) d'après Jules Romains avec Fernand Fabre, suivis du Bouif errant (serial, 1926) d'après le roman de Guy de La Fouchardière et Celval apparaissent comme des opérations montées pour faire de l'argent, sans réelle intervention esthétique du cinéaste, alors sous contrat avec Vandal et Delac. Le film suivant semble une rupture, produit quant à lui par la société des Cinéromans d'après la célèbre pièce de Paul Gavault : la Petite Chocolatière (1927) avec Dolly Davis, plus léger, mais plus recherché. Par contre, le Prince Jean (1928), de nouveau d'après Charles Méré et issus des studios Cinéromans est loin de convaincre. De ses derniers films muets, Minuit… place Pigalle (1928) est à retenir. Adaptation de Maurice Dekobra par Jacques de Baroncelli et décors signés Jaquelux pour une œuvre singulière dans la filmographie de René Hervil. À partir d'un maigre sujet, il a réussi un film émaillé d'inventions esthétiques, retrouvant une forme très carrée, sans longueurs, parfaitement dirigée. Il a faite sienne une œuvre banale et sans invention. Sa prochaine bande, la Meilleure Maîtresse (1929), qui a pour collaborateurs Jean-Louis Bouquet ou Christian-Jaque, serait à oublier. Et là, le parlant s'annonce et le déclin d'un cinéaste pourtant prometteur. Jusqu'en 1936, René Hervil va réaliser huit films (Nicole et sa vertu, 1931, les Vignes du seigneur, 1932…), dont on ne peut rien sauver, pas même cette Douceur d'aimer (1930) qui a la caractéristique d'être la première apparition au cinéma d'Arletty… Henri Fescourt faisait de lui un beau portrait : « Ce qui pourrait caractériser le talent de René Hervil, c'est la conscience claire du conflit dramatique, sa façon puissante de l'exposer. Art dru et lignes simples. Hervil sait couper. Ses sujets de préférence tirés de pièces de théâtre ne sont jamais fades. L'énergie colorée qu'il déployait pour diriger ses acteurs, ses exigences à leur égard lui permirent d'obtenir d'eux des interprétations solides. Enfin, au cours de sa carrière, il a formulé des aphorismes ramassés, à ne point oublier. Comme on lui proposait pour un rôle pathétique de grand seigneur un acteur dont le buste long faisait paraître les jambes courtes, Hervil avertit : "Un prince bas sur pattes ne fait pas pleurer". » René Hervil abandonne le cinéma à l'âge de 53 ans et s'évapore donc en 1936. Il est mort dans une maison de retraite de la région parisienne et disait à qui voulait l'entendre qu'il « aurait pu faire mieux ».

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Liens

imdb.com La fiche IMDb de René Hervil

Références

Forum La Banque Némo : Conédie
Forum Knock : Jouvet majuscule
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