Je vous donne tout à fait acte, DelaNuit, que mon premier point d'interrogation est excédentaire et qu'il déforme votre pensée.

Vous pensez, à juste titre, avec Paul Valéry ou Oswald Spengler (et quelques milliers d'autres) que toutes les civilisations sont mortelles. Si je vous rejoins tout à fait là-dessus (mais évidemment pas sur la religion, la mienne, la seule qui vaille), je vous fais remarquer également que toutes ne se valent pas ; et puisque vous citez La chute de l'Empire romain, je pense que vous songez à la nuit qui s'est alors étendue sur l'Occident… au moins jusqu'à la renaissance carolingienne.

Nous sommes bien loin des vachers et des pétroliers de Géant !

Curieuse façon de citer une phrase en en retirant le début et en ajoutant un point d'interrogation afin d'en faire une prétendue question… et en détourner ainsi le sens et l'intention. Nul besoin de poser la question. Les empires, civilisations et religions passent et tombent sans que le tonnerre ne gronde ou que les étoiles ne s'écroulent sur la terre, comme s'en lamente Sophia Loren dans son monologue final de La chute de l'empire romain… Burt Lancaster (citant plus justement Giuseppe Tomasi di Lampedusa) se désole pareillement à la fin du Guépard que les loups et les chacals prennent la suite des lions et des guépards… Il ajoute dans sa lucidité : "Mais que nous soyons guépards, loups ou moutons, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre." On pourrait continuer longtemps. Yul Brynner résume bien les choses en citant "L'ecclésiaste" dans Salomon et la reine de Saba : "Vanité des vanités, tout est vanité…"