Voulant avant tout le bonheur et l'hyménée de leur fille, les Bonotti vont dès lors se lancer dans une course folle pour que le mariage se déroule de la manière la plus fastueuse qui se puisse, dans l'appartement romain qui a été totalement réaménagé, agrandi et meublé, au prix de la consomption de toutes leurs économies et d'un endettement insupportable.
Je passe sur les péripéties qui sont enlevées, amusantes, qui pourraient naturellement être dramatiques mais qui aboutissent à un happy end un peu funambulesque mais très satisfaisant, car tous les braves gens mis en scène méritent, aux yeux du spectateur complice, de se sortir des situations les plus délicates. Car il n'y a pas dans le film un personnage vraiment désagréable et même les créanciers sont attendris par la perspective du bonheur des mariés. À l'exception du traiteur du lunch, qu'on peut comprendre, car si le marchand de meubles et le tapissier peuvent récupérer sans dommage leur propriété, on ne peut en dire autant pour les canapés et les bouteilles de la réception, dont il ne restera ni miette, ni goutte. Outre une musique capricante de Nino Rota, dont c'est l'une des premières compositions pour le cinéma, le film est très réussi grâce à un rythme tout à fait endiablé où les péripéties se succèdent avec bonheur et souplesse, à des dialogues vifs, réussis, spirituels, à des acteurs (dont aucun ne m'était connu) dont même les seconds rôles sont excellents. Est-il besoin de dire que, comme beaucoup de films tournés pendant la guerre, en France et en Italie en tout cas, on n'y voit pas la même trace des événements qui se déroulent de façon plus tragique par ailleurs ? Il n'est pas mauvais, assurément, de faire rêver le spectateur pour, au moins, une bonne soirée.Page générée en 0.0020 s. - 6 requêtes effectuées
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