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Déclin de l'horreur à l'Anglaise


De verdun, le 27 mars 2020 à 22:52
Note du film : 2/6

Il s'agit d'un film à sketches sorti en 1973 -mais inédit en France- qui ressemble à ceux que la firme AMICUS a produit depuis Le train des épouvantes en 1965. Mais c'est Norman Priggen, l'ancien producteur de Losey, qui a mis sur pied le film qui nous intéresse aujourd'hui. Par ailleurs, pour parachever la ressemblance avec les films de la AMICUS, c'est au réalisateur de quelques-uns des meilleurs titres de cette maison, Freddie Francis que la mise en scène a été confiée.

Les contes aux limites de la folie lorgnent assez peu discrètement sur l'excellent Asylum de Roy Ward Baker puisque dans les deux cas, le sketch de liaison se passe dans un hôpital psychiatrique. Un psychiatre Donald Pleasence montre à son collègue Jack Hawkins quatre patients dont l'histoire est retracée dans les quatre segments qui composent le long-métrage:

1°) Mr Tiger: un enfant introverti, dont les parents se disputent sans cesse, s'invente un ami imaginaire (ou pas): un tigre… Un segment intéressant malgré des effets spéciaux rudimentaires.

2°) Penny Farthing: un portrait à la force mystérieuse pousse un antiquaire(Peter McEnery) à utiliser un grand-bi, qui, quand on le chevauche, permet d'aller dans le passé. Sketch moyen malgré quelques bons comédiens et un paradoxe temporel intéressant.

3°) Mel: un homme (Michael Jayston) tombe amoureux d'un tronc d'arbre, ce qui provoque la jalousie de sa femme (Joan Collins).Un sketch qui frôle le ridicule mais qui s'avère peut-être le plus inventif de tous.

4°) Luau: une femme (Kim Novak) est le jouet d'une étrange cérémonie religieuse hawaïenne !. Un segment languissant mais une conclusion macabre qui ne s'oublie pas.

Malgré de nombreuses stars -parfois inattendues dans un tel registre- au générique, quelques séquences audacieuses et un humour constant, Les contes aux limites de la folie est un film "porte-manteau" bien décevant tant la réalisation et les effets spéciaux offrent le minimum syndical. L'inspiration n'est guère au rendez-vous même si l'ensemble divertira les amateurs du genre. L'idée de mettre en scène des histoires dont on se demande si elles sont vraies ou issues de l'imagination du personnage principal -à l'instar de Rosemary's baby- était bonne mais Freddie Francis est en petite forme. Il avait pourtant réalisé l'année précédente un remarquable film à sketches fantastiques, Histoires d'Outre-Tombe.

Ce film permet de mesurer le triste déclin de l'horreur britannique: en 1973, la Hammer n'en a plus pour très longtemps à vivre mais ses concurrents ne se portent pas mieux.

Saluons tout de même l'éditeur ESC qui a sorti ces Les contes aux limites de la folie très rares dans une très belle édition blu-ray/DVD.


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