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Bien sûr je m'interroge sur les priorités de M6...


De verdun, le 4 août 2020 à 23:11
Note du film : 4/6

Luis Monterey (Lex Barker) est chargé par le gouverneur d’Hispaniola de ramener un trésor en Espagne. En mer, il est attaqué par l'Olonnais (Livio Lorenzon), un pirate qui s'empare du trésor. Jugé et dégradé, il prend la tête d'une mutinerie des bagnards déportés et s'allie avec l'Olonnais pour s'emparer de la forteresse de Santa-Cruz. Mais quand Isabella (Estella Blain), l'amour de sa vie est faite prisonnière par l'Olonnais, Luis n'a pas d'autre solution que d'affronter le terrible pirate…

Après Mary la rousse, femme pirate, voici un autre film italien de pirates du début des années 1960, édité lui aussi par M6 jadis. On le doit à Domenico Paolella (1915-2002), autre artisan ayant touché à de nombreux genres du cinéma bis transalpin: espionnage, western, érotisme, polar, etc… Les deux genres dans lesquels Paolella a particulièrement brillé sont d'une part le peplum et d'autre part, le film de pirates, comme le démontre la réussite de ces pirates de la cote.

A l'évidence Paolella manifeste davantage d'aisance que le Lenzi de Mary la rousse dans le registre de l'aventure maritime. La réalisation est nerveuse et fluide grâce à des mouvements de caméra judicieux. Visuellement Les pirates de la cote ne manque pas d'allure grâce à la beauté de la photo en scope, qui est ici aussi l'oeuvre de Augusto Tiezzi, des costumes et des décors. Visiblement des moyens relativement importants ont été mis à la disposition du cinéaste, comme en témoigne une figuration assez importante. On ne s'ennuie guère et les scènes d'action sont, dans le style du cinéma de quartier des années 1960, bien dirigées, notamment un très bon duel à l'épée entre le héros et le grand méchant.

Le casting est attrayant grâce à trois acteurs principaux parfaitement choisis. Le héros est campé par l'ex-Tarzan Lex Barker qui, sans être l'acteur le plus expressif ni le plus talentueux qui soit, possède la prestance requise. A noter que dans la VF, c'est Bernard Noël, dont nous parlions récemment, qui le double. Le méchant Olonnais est incarné par Livio Lorenzon qui a lui aussi, mais dans un autre registre, le physique et surtout la tronche de l'emploi. Et l'amoureuse du héros est la sensuelle, et trop tôt disparue, Estella Blain, ce qui ne gâche rien…

Hélas Les pirates de la cote souffre d'un scénario trop prévisible, qui se contente de reprendre de façon scolaire, sans les approfondir ou les mettre à distance, tous les clichés du genre: abordages, romance à l'eau de rose, trahisons, duels, attaques, etc… L'antagonisme entre l'Espagne et l'Angleterre au XVIIè siècle est tout juste évoqué. Mais on peut aussi estimer que le cahier des charges inhérent au genre est rempli.

Malgré le manque d'ambition de son intrigue, Les pirates de la cote reste une série B agréable et bien faite, pour qui n'est pas allergique à ce type de divertissement à l'ancienne. Cette réalisation est représentative de la qualité des films de pirates italiens des années 1960, qui sans avoir le budget des productions hollywoodiennes, s'avéraient de bonne facture et réussissaient à divertir dignement les spectateurs des salles de quartier.


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De Arca1943, le 2 janvier 2009 à 17:51

…quand on pense au nombre de bons films italiens de ces mêmes années 1960-61 qui ne sont toujours pas édités (La Longue nuit de 43 ! et je vous fais grâce de ma liste), mais bon, je me procurerai probablement ce vieux film de pirates de Paolella où je note la présence du valeureux GI et meilleur interprète masculin à Cannes en 1957, John Kitzmiller (Sans pitié, Dr. No).

Sortie : 18 février, M6 Vidéo.


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