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Un naufrage évité, grâce au casting


De Impétueux, le 14 avril 2014 à 14:44
Note du film : 2/6

On a beau se dire et se redire qu'un film de Denys de La Patellière, qui n'était pas un manchot, réunissant Michel Simon, Pierre Brasseur, Lino Ventura et Annie Girardot en première ligne et, en deuxième rang (allez, en troisième, si l'on veut) Jacques Monod, Édith Scob, Dominique Davray, Jean Gaven, Étienne Bierry ne peut qu'intéresser l'amateur, on est tout de même forcé de déchanter, même à la troisième ou quatrième vision.

Ce qui est dommage, c'est que si Le bateau d'Émile avait vogué jusqu'à la fin à l'allure de ses excellentes vingt premières minutes, il serait resté dans nos mémoires comme un divertissement un peu mieux qu'agréable, un peu moins qu'excellent. Le retour dans sa ville natale du podagre Charles-Edmond Larmentiel (Michel Simon, qui en fait tout de même beaucoup trop, cabotinant au delà du convenable), sacripant fini mais héritier du tiers d'un bel opulent armement (pêcherie, conserverie, cabotage, glacières et tout le toutim) et la panique que l'arrivée de ce chenapan misanthrope et narquois suscite était une bonne base.

D'autant que le frère de Charles-Edmond, François Larmentiel, est supérieurement interprété par un Pierre Brasseur, que j'ai rarement vu meilleur en homme d'affaire cupide, subtil, sans scrupules et sans aveu. François qui règne, avec une évidente supériorité de canaille intelligente sur un clan familial absolument immonde de veulerie et qui est prêt à tout, y compris à vendre sa fille Claude (Édith Scob) afin de conserver la maîtrise du trust.

Tout cela est très bien et la description du capitalisme rochelais est plus narquoise, mais aussi cruelle que dans Le salaire du péché. Que Charles-Edmond ait eu, quarante années auparavant, un enfant naturel, Émile Bouet (Lino Ventura) devenu habile patron de pêche n'est pas dirimant, non plus qu'Émile soit à la colle avec Fernande (Annie Girardot) obscure gourgandine, chanteuse obscure et prostituée notoire.

Mais ces prémisses convenables patouillent, languissent, s'engluent, pataugent, se noient au fil du déroulement d'un film qui devient de plus en plus terne et ennuyeux, qui voit se répéter des situations prévisibles, convenues et enquiquinantes. Il faut bien admettre, dût cet aveu navrer, que Lino Ventura n'est pas très bon, pas très à l'aise, plutôt à contretemps dans ses répliques, ses colères et ses rires et qu'il ne parvient pas à coller à un personnage qui, il est vrai, est assez artificiellement composé. Admettre aussi que Michel Audiard a composé des dialogues plus percutants, malgré quelques perles comme celle-ci, proférée par Michel Simon, retour des colonies : La glace conserve, mais les tropiques vous laissent le choix entre la cirrhose et la vérole ; je me suis offert les deux !.

Dommage, malgré les bonnes scènes dans l'entre-soi du patronat local où les intérêts autant que le mépris sont mutualisés.


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De Xaintrailles, le 27 juin 2008 à 13:39
Note du film : 3/6

C'est un film qui laisse un mauvais souvenir parcequ'il commence bien mais qu'il finit mal. Le début ni la fin n'ont d'ailleurs pas grand chose à voir avec la (courte) nouvelle de Simenon. Mais il ya tout de même une moitié de bonne.


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