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Chef d'oeuvre !


De vincentp, le 27 novembre 2021 à 23:09
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Effectivement, une addition de petits détails propulsent sur la durée Gonin au rang d'étalon-référence en matière de film de Yakusas, mais aussi de polar, bien au-delà du cadre japonais. Les personnages guère reluisants se réfèrent à un code d'honneur qui permet à leurs activités criminelles de perdurer, tout ceci au sein d'une mégapole blafarde et artificielle. La mise en scène de Takashi Ishii colle à l'intrigue et rend celle-ci palpable et captivante. Les aspects sonores, l'interprétation, la photo et le montage sont de grande qualité. Gonin est un film ultra-réussi, chef d'oeuvre incontestable, mais aussi très violent, et donc à réserver à un public averti.

Excellente chronique de SteveMcQueen publiée ci-dessus sur dvdtoile.com, mais aussi sur le forum de dvdclassik, ce forum étant à mon avis sans aucun intérêt (trop de contributeurs, des fils trop longs, des anecdotes qui passent à côté de l'essentiel).


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De Steve Mcqueen, le 19 janvier 2017 à 18:50
Note du film : 6/6

Gonin est dans mon panthéon des plus beaux polars …

Le film adopte une trame scénaristique éprouvée : cinq hommes en difficulté financière planifient un braquage, l'exécutent, puis sont impitoyablement traqués et éliminés par deux tueurs (dont Takeshi Kitano) à la solde du Yakusa spolié. Sur ce schéma rebattu, Takashi Ishii brosse le portrait d'hommes brisés dans leur âme et leur chairs. Du patron de boîte de nuit endetté au père de famille qui a perdu son emploi, de l'ex-flic devenu toxicomane au jeune homme simplet sans oublier le travesti, tous ploient sous le joug d'un destin qui prends les traits impassibles de Takeshi Kitano, tueur homosexuel dont l'oeil droit est curieusement recouvert d'un sparadrap.

Ces anti-héros, beaux et dérisoires, appâtés par le gain et l'amour, se meuvent dans un monde nocturne que des néons épars arrachent à l'obscurité, un monde en décomposition où rôde une faune interlope. Gonin suinte un nihilisme désespéré, un jusqu'au boutisme comme on en voit rarement.

La mise en scène de Takashi Ishii est d'une virtuosité affolante, à l'image de ces gunfights d'une rare fluidité, à l'image de cette caméra virevoltante qui capte l'atmosphère survoltée d'une boîte du nuit. Ishii colle au plus près de ses protagonistes, semble faire corps avec eux. Le travelling dans le parking souterrain est renversant, et la séquence où le père de famille rentre chez lui distille une forme de poésie macabre qui imprime durablement la rétine.

Et quelle séquence finale ! Un vrai chef d'oeuvre pour moi, vous l'aurez compris.


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