Joséphine (Rita Tushingham) jeune collégienne en cravate et socquettes blanches joue du violon virtuellement pendant les cours, c'est une manière de se réfugier un peu plus longtemps dans le monde de l'enfance que les comportements de Helen (Dora Bryan) maman immature elle même en perdition sentimentale n'incite vraiment pas à quitter.
Malgré cette ténacité à l'immobilisme, la sensualité attire cette jeune fille hors de son refuge, un marin mulâtre de passage est accepté dans un instant de désespoir ou dans une illumination soudaine on désire se construire dans les sentiments.
Joséphine est une camera scrutant des adultes médiocres et égoïstes, leurs images se déforment dans un parc d'attraction, les plaisirs sont simples, irresponsables uniquement basés sur la thématique rencontrée, les acquis sont personnels ne prenant pas en compte les désarrois d'une jeune fille en pleine construction.
Enceinte elle ne peut communiquer qu'avec un jeune de son age, cette génération cloîtrée, privé de modèles avance à tâtons dans la vie que par ses propres perceptions.
Les jeunes se construisent, les adultes se détruisent. Joséphine entourée d'ingrédients hors normes ne veut être ni mère ni femme devant le spectacle d'un un beau père épisodique saoul se servant à table sans demander la permission.
Tony Richardson filme remarquablement dans une grisaille anglaise aux portes du néo réalisme italien l'éclosion difficile d'un esprit, un changement de peau qu'une jeune fille doit effectuer seule ou en partenariat marginal.
Cette laborieuse seconde naissance aux forceps a malgré tout l'avantage d'offrir par sa nouvelle lumière l'espoir d'une victoire à condition d'accepter l'inconnu.
Un goût de miel est un film beau, rarissime que les parents se doivent de voir quand soudainement un de leurs enfants commence à claquer les portes de l'appartement dans un silence inquiétant.
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