Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Le bug de l'an 1975


De verdun, le 3 juillet 2020 à 23:07
Note du film : 4/6

Après un tremblement de terre d'une rare violence, des cafards d'un type nouveau surgissent des entrailles de la terre et embrasent tout ce qu'ils touchent. Ces insectes font de nombreux dégâts dans une petite ville de Californie, et de nombreuses victimes, notamment la femme du professeur Parmiter (Bradford Dillman). Ce dernier va essayer d'analyser les bestioles afin de les neutraliser.

Voici une série B américaine, dernière production de l'illustre William Castle, sortie en 1975 alors que la mode était, outre-Atlantique, aux films d'attaque animalière: les serpents (Ssssnake), les rats (Willard), et bien évidemment les requins (Les dents de la mer) déferlaient alors sur les écrans.

Les insectes de feu fait partie de ces films qui ont marqué mes jeunes années bien avant de le découvrir (sur Canal Plus en 1996), car l'affiche et les images d'attaques de ces cafards, enflammant tout ce qu'ils touchaient, avaient de quoi marquer le jeune garçon que j'étais.

J'avais adoré ce film lors de ce premier visionnage, pas tant pour la première partie qui déroule le schéma attendu d'une ville attaquée par des animaux redoutables, que pour la deuxième moitié, huis-clos de plus en plus oppressant au fil des minutes, où un savant incarné par l'excellent Bradford Dillman, presque reclus chez lui après la mort de son épouse, essaye de neutraliser ces bêtes redoutables.

Revu aujourd'hui même, Les insectes de feu m'a paru quelque peu télévisuel et classique comparé à Phase IV, le génial film expérimental de Saul Bass sorti à la même époque, qui traitait lui d'attaques de fourmis. Et j'ai eu du mal à retrouver les sensations fortes d'antan malgré quelques incendies réussis, des effets spéciaux qui -hormis les bêtes mutantes de la fin- ont bien tenu le choc et une scène d'attaque vers la fin bien dirigée.

L'ensemble se laisse tout de même regarder grâce à de nombreuses qualités. Bradford Dillman est bon. Les truquages et surtout les prises de vue d'insectes dues au même technicien que Phase IV, Ken Middleham, sont tout à fait convaincantes. La musique expérimentale de Charles Fox, fait son petit effet. Les décors et les paysages sont bien choisis. Quelques scènes s'avèrent franchement réussies, notamment la fin, d'un étonnant pessimisme.

Le rythme de l'ensemble a vieilli mais son atmosphère reste singulière. Et le thème de la nature qui se venge systématiquement de ce que les humains lui font subir est forcément d'une actualité… brûlante.

Aujourd'hui un peu négligé, Les insectes de feu a tout de même eu un certain impact, et pas seulement chez moi, puisqu'il remporta en 1976 le grand prix (la licorne d'or) du festival du film fantastique de Paris.

Et surtout, The bug convainquit les producteurs de la Universal de confier la réalisation de la deuxième partie des Dents de la mer au réalisateur français Jeannot Szwarc, .


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0023 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter