Parmi les œuvres les plus réussies de Naruse, Nuages épars réalisé en 1967, le dernier de ses 89 films réalisés à partir de 1930. Il s'agit d'un mélodrame, genre qui nécessite de faire vibrer la corde émotionnelle du spectateur, sans forcer trop le trait pour ne pas tomber dans le risible. L'occasion aussi d'élargir le sujet un minimum à des thèmes sociaux ou moraux divers pour ne pas être ennuyeux. Le cinéaste utilise des décors champêtres pour distiller une touche de poésie et faire passer son propos en douceur et finesse, et prôner une sagesse d'être et de pensée. De contrôle intérieur et extérieur, d'évolution vers une psychologie individuelle et collective de calme et de contrôle. Pour être au final en phase avec ce que l'univers produit de plus "magnificent". Un cinéma de très grande qualité, simplement plus difficile d'accès que celui d'Ozu, même pour des spectateurs chevronnés. Absence d'humour, ou de réaction éruptive, pour expliquer cela ? Difficile à dire.
Le dernier film de Naruse. Sans doute pas son plus beau mais le traitement tout en finesse de la confusion des dentiments est admirable. Quant à Yoko Tsukasa, elle est merveilleuse. Info pour les hispanophones : le film existe en DVD, VO + st espagnols.
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