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Une curiosité


De Arca1943, le 24 avril 2014 à 19:18

«je vous suis sans doute moins sur ce que – vous ai-je mal lu ? – vous imputez à la période oppressive pendant laquelle le film a été tourné.»

Oppressive n'est pas le mot. Vous confondez peut-être avec la situation du cinéma en France occupée. Avec le règne totalitaire fasciste en Italie, on ne pouvait à peu près rien tourner qui ne soit faux ou falsifié, rien montrer de la réalité sauf bien sûr à ruser avec la censure (comme pour Noi Vivi, officiellement un film qui dépeint le cauchemar communiste et qui connut un succès inattendu car les spectateurs y reconnaissaient l'autre cauchemar…). Le MinCulPop – Ministerio della Cultura Popolare – régnait sur la production culturelle d'une poigne de fer, sans parler du fait qu'en amont de la censure, il y avait "l'annihilation de la pensée", comme l'écrit Lauro De Bosis, antifasciste de la droite monarchiste-constitutionnelle, dans sa lettre d'adieu Histoire de ma mort (1931). Ainsi, en entrevue dans Les bons, les sales, les méchants et les propres, Sergio Leone évoque ce qui est arrivé à La bocca sulla strada, un projet de son père le réalisateur Roberto Roberti, dont il n'est resté qu'une bluette insignifiante, sans rapport avec le projet de départ (l'histoire de destins qui se croisent via une boîte à dénonciations), car il ne pouvait pas montrer ci, ni montrer ça…


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De Impétueux, le 24 avril 2014 à 18:56
Note du film : 2/6

J'avais sottement oublié de glisser Umberto D parmi les films les plus magnifiques et émouvants de Vittorio De Sica et vous avez raison d'en rappeler l'immense qualité, Vincentp.

Arca, vous avez raison de tonner contre la politique des signatures qui a fait programmer cette charmante œuvrette dans un cycle du Cinéma de minuit et qui a retenu mon attention par la seule vertu du nom de De Sica ; je vous suis sans doute moins sur ce que – vous ai-je mal lu ? – vous imputez à la période oppressive pendant laquelle le film a été tourné. Peut-être, tout simplement, De Sica n'avait pas encore perçu qu'il pouvait tourner de grands, de très grands films… ou ne savait-il pas encore le faire.

Ce qui va dans votre sens, c'est que le premier vrai Rossellini, c'est Paisa (et surtout Rome ville ouverte, l'un et l'autre de 1946. Que valent ses films tournés auparavant, un pilote revient ou L'homme à la croix ? Qui peut nous le dire ?


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