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Un moment de bonheur


De Le Pianiste, le 2 février 2019 à 14:13

Je trouve Impétueux trop sévére avec ce film , c'est sur que Le bal des casses pieds n'est pas aussi drole que un éléphant ça trompe énormément et de nous irons tous au paradis , mais quand méme le grand Jean Rochefort aurait il accepté d'étre premier role du film s'il avait vraiment senti le scénario mauvais ? Bedos , Lanoux et les autres se serait ils engagé ? Moi j'ai l'impression qu'il s'agit la d'une excellente comédie rondement mené ou chaque acteur vient faire un numéro et on se demande qui sera le plus casse pied de tous ! Il ne manque plus que le personnage de Jacques Brel dans l'Emmerdeur . Vraiment un excellent film à voir quand le moral ne va pas . Le film ne montre pas que Rochefort le moment sur le marché avec Villeret et Piccoli ou tous les deux donnes le meilleur d'eux mémes est excellent . Le bal des casses pieds est vraiment un film que je peux voir mille fois et que je reverrai mille fois . Sans oublier la belle musique de Vladimir cosma. Bref , un très bon film.


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De Impétueux, le 30 juin 2017 à 21:14
Note du film : 1/6

Il a fallu que le film me tombe sous les yeux cinq ou six fois en 25 ans pour que je réussisse à aller jusqu'à sa fin ; sans doute l'âge qui vient m'a rendu sinon plus indulgent, du moins plus apathique, davantage capable de supporter avec constance un amoncellement de bêtises, quelquefois choquantes, à peine relevées ici et là par des comédiens qu'on aime bien et, tels des oasis en plein milieu d'un Sahara cinématographique, ici un mot drôle, là une situation cocasse, là encore une trouvaille qui permet de sourire.

Mais qu'est-ce qui a pris à Yves Robert, réalisateur estimable, auteur délicieux de quelques joyaux – par exemple la mise en images des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol, La gloire de mon père et Le château de ma mère – et de ces deux trésors – Un éléphant, ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis – de tourner une sorte de remake modernisé du délicieux bijou (en toc, mais charmant) Les casse-pieds de Noël-Noël, suite de saynètes, de séquences, de sketches pleins d'esprit… ? Est-ce que c'est, précisément, l'idée de réunir l'équipe enchantée de ses films, le charmant scénariste et dialoguiste Jean-Loup Dabadie, le musicien Vladimir Cosma et les quatre principaux acteurs, Jean Rochefort au premier plan, entouré de Victor Lanoux, Guy Bedos, Claude Brasseur ?

Et de leur adjoindre d'autres acteurs formidables, de Jean Carmet à Jean-Pierre Bacri, d'Odette Laure à Miou-Miou… Mais aussi Hélène Vincent, Valérie Lemercier, Michel Piccoli, Jean Yanne… Comment peut-on arriver à une telle catastrophe industrielle en mettant tellement d'atouts dans son jeu ?

Il s'agit, comme dans le film de Noël-Noël, de présenter, en une suite de vignettes, toutes les catégories de fâcheux, d'enquiquineurs, de raseurs, d'importuns, de types qui vous gâchent la vie, qui se croient tout permis, dont la vulgarité et la bêtise vous effarent, vous décontenancent, vous accablent, vous font perdre toute confiance dans la nature humaine. Riche terreau et infinie variété de situations, on en conviendra aisément.

Le film initial, qui date de 1948, était bénin, narquois, mesuré, bien élevé. Mais on voit combien la dégradation des moeurs et des pratiques sociales a été vaste en un petit demi-siècle et c'est peut-être là-dessus qu'Yves Robert aurait dû insister ; au lieu de quoi il tisse une histoire sentimentale aussi ridicule que niaise entre Rochefort et Miou-Miou pour faire avancer une histoire qui n'en avait aucun besoin. J'ai souvent pensé, en regardant Le bal des casse-pieds à l'adaptation (excellente) que Claude Confortes a tirée de la bande dessinée de Reiser, Vive les femmes. Suite de vignettes sans queue ni tête mais où chaque sketch se suffit à lui-même. Il y a dans Le bal des casse-pieds quelques scènes vraiment drôles, mais Dabadie n'a pas la merveilleuse outrance grossière de Reiser et il n'ose que trop peu aller au bout d'une situation.

De ce fait on est souvent gêné par des scènes trop timides, mais trop graveleuses en même temps, pour n'être pas pesamment vulgaires. Ainsi les terrifiantes interventions de Michel Piccoli dans le rôle de Désiré, homosexuel assuré, dont les apparitions sont affligeantes et gênantes (son arrivée lors d'une soirée accompagné d'un travelo en fourrures et en perruque est une des scènes les plus ridicules qu'il m'ait été donné de voir, davantage encore parce qu'elle n'a ni justification, ni développement). Tout ce qui lorgne vers l'érotisme ou simplement la sexualité est d'ailleurs imbécile et choquant, sans raison et sans légèreté.

Noël-Noël avait surmonté la difficulté de donner du rythme à ce qui ne peut qu'être une suite de sketches (de portraits ou de caractères, comme les appelait notre vieux camarade La Bruyère) en se donnant le rôle d'un conférencier usant de multiples techniques pour présenter ses personnages insupportables : cela donnait du rythme et de la variété en multipliant les angles d'attaque ; rien de cela dans le film d'Yves Robert, dont certaines scènes sont vraiment gênantes de bêtise et tombent complètement à plat.

On le regrette, pour une équipe qu'on apprécie ; les naufrages sont toujours navrants, surtout lorsqu'ils touchent des esquifs qu'on aime bien.


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