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On demande M. Richard Thorpe


De DelaNuit, le 10 octobre 2011 à 18:00
Note du film : 4/6

Finalement, perdu dans ses préoccupations politiques et métaphysiques, et visiblement dépassé par l'une comme l'autre, Arthur/Mel Ferrer est passé a côté du Graal qui lui était bel et bien offert et attendait à portée de sa main.

Non pas le Saint-Graal chrétien dont le chaste Perceval se fait le quêteur, mais plutôt le Graal païen qui l'avait précédé, également appelé Calice de la Déesse, personnifié en l'occurrence par l'amour et la fécondité de la reine Guenièvre alias la divine Ava Gardner, épouse délaissée…

Délaissée au point de se détacher de son royal époux au profit du chevalier Lancelot/Robert Taylor… fidèle chevalier auquel le roi lui-même n'est pas non plus insensible, si l'on en croit la scène du balcon où Arthur, comprenant les sentiments de sa femme pour Lancelot, lui avoue en toute simplicité : « Je l'aime aussi Guenièvre. »

Sentiment sans doute plus platonique que celui de sa femme, mais suffisamment éclairant pour prêter à réflexion au sujet des aventures à la mode « courtoise » de ces chevaliers médiévaux si dévoués et fidèles à leur suzerain, et dont les dames inspiratrices sont si pratiquement inaccessibles…

Là, dans l'audace d'un triangle amoureux plus abouti que d'habitude puisque fonctionnant dans les deux sens (au nez et à la barbe d'une censure qui n'y vit que du feu), parfois évoqué dans les livres (voir "Les dames du Lac" et "Les Brumes d'Avalon" de Marion Zimmer Bradley) mais rarement au cinéma, ainsi que dans la splendeur d'une Ava Gardner comme d'habitude mi-charnelle, mi-spirituelle, ou mi-païenne, mi-christique, pourrait bien se trouver, malgré un environnement d'images d'Epinal aseptisé, le véritable apport de ce film…

Déjà en 1952 dans Les neiges du Kilimandjaro, l'aventurier écrivain inspiré d'Hemingway (Grégory Peck) comprenait mais trop tard qu'en délaissant Ava Gardner au profit de sa carrière, il était passé à côté du véritable don que lui avait fait la vie, et partait à la recherche de la belle dans une « quête du Graal »…


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De Impétueux, le 8 octobre 2011 à 16:20
Note du film : 3/6

Excalibur est inscrit à mon programme de re-vision pour les prochains mois et je pense que mon message ne sera pas substantiellement différent de celui de DelaNuit : choc entre mythes pré-chrétiens et religion nouvelle ; dans mon souvenir, c'est en tout cas ce qui surnage.

Alors que Les chevaliers de la Table ronde sont traités comme un pur roman d'aventures, avec un brin de spiritualité qui confine à ce genre particulier qu'est le merveilleux. Dès lors – je partage vraiment l'avis de DelaNUit là-dessus, ça donne un film un peu boiteux, qui n'ose pas bien aller au bout des choses, un truc un peu hybride et qui manque de hauteur.


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