Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Avis


De vincentp, le 11 mars 2009 à 22:07
Note du film : 4/6

Le syndrome du marteau martyrisant un métal soumis à l'enclume se déchaine dans des pièces ou la lumière croit et décroit en fonction de la pression ; des yeux flamboyants de pitié et de haine entrainent lentement un agneau vers la logistique de l'asile gronde le poète Jipi, tel Moïse sur sa colline. Certes, certes…

Mais ce Cukor peut être considéré comme une œuvre mineure de son auteur, avec un scénario un peu limité (mais la mise en scène est de grande qualité). Gaslight a peut-être le mérite d'avoir défriché un genre en gestation (le drame psychologique à quasi huit-clos) illustré par Soupçons (le précurseur ?), Bunny Lake a disparu, Le château du dragon, House by the river, , La maison des otages, La Maison du diable, Un si doux visage,

Reste aussi que Charles Boyer y est impressionnant dans le rôle du faux-cul obséquieux et mielleux. Même un aveugle y verrait clair dans son jeu (et pourtant Ingrid Bergman n'y voit que du gaz). Boyer préfigure étonnamment les présentateurs de shows télévisés hexagonaux contemporains, ceux qui vous font croire que vous allez gagner des millions. Regardez sa photo et imaginez le animant un talk-show ou une loterie cathodique.


Répondre

De jipi, le 21 juillet 2008 à 10:14
Note du film : 6/6

Une ombre menaçante passe d'une fenêtre à l'autre scrutée par une aide précieuse dans un brouillard pesant.

Paula simultanément rassurée et laminée en temps réel par un double regard tendre et fauve glisse irrémédiablement vers la folie.

L'environnement d'un cocon stable et bourgeois se transforme peu à peu en un gite menaçant constitué d'images vacillantes et de pas répétés que l'on est seule à voir et à entendre.

Tout un environnement néfaste s'appuie sur la puissance de l'auto persuasion. Des yeux flamboyants de pitié et de haine entrainent lentement un agneau vers la logistique de l'asile. Le conjoint est froid, mécanique, persuasif en se servant habilement d'éléments domestiques soumis devenus subitement de redoutables armes de déstabilisation.

Le syndrome du marteau martyrisant un métal soumis à l'enclume se déchaine dans des pièces ou la lumière croit et décroit en fonction de la pression.

L'œuvre tutoie les anges de l'angoisse et de l'oppression dans un chantier de démolition tournant à plein régime entre mobiliers et bibelots. Le contenu d'une maison ordonnée se déforme dans des images défiant une rationalité réduite en cendres par des coups de massues assénés sans états d'âmes sur une victime acceptant sans combattre ses fausses dérives.

Gaslight must du harcèlement moral en clair obscur applique les procédures d'un travail de sape palliatif, lent, démoniaque s'acharnant sur une proie piégée par les attraits d'une apparence masquant la rigidité d'un être presque inanimé.

Une œuvre d'atmosphère sans pareille, tenaillante, époustouflante, reconstituant dans les salons un des principes de l'univers. Une dominance planétaire envers un astre qu'il faut adorer et subir en parallèle.


Répondre
Avis


De cormega, le 9 novembre 2006 à 01:07
Note du film : 6/6

Superbe film de George Cukor, la mise en scène est parfaite et donne une atmosphère au film d'étouffement et suggère parfois un côté fantastique par le biais des décors notamment. Les acteurs sont au top, Boyer hallucinant en mari manipulateur, Bergman est magnifique et Cotten amène sa subtilité au rôle du détective. Vraiment du grand art.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version haut débit

Page générée en 0.0030 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter