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Alain et ses maîtres...


De crego, le 27 août 2010 à 08:59
Note du film : 1/6

c'est curieux comme ce genre de film paraît plus vieux et désuet que les Clouzot ou Melville bien plus anciens…


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De Gilou40, le 25 août 2010 à 18:09
Note du film : 3/6

Peut être très accaparé par son rôle de metteur en scène (pour la première fois ?), le sieur Delon nous la joue plus sobre cette fois ci. A l'Ouest, rien de nouveau, mais un film qui se laisse plaisamment regarder sans ennui. Pas fou, notre homme a su s'entourer de pointures. On ne dira jamais assez ce qu'un François Perrier ou un Pierre Mondy peuvent apporter à une oeuvre somme toute très classique dans le genre.

Un scénario, LE scénario, devrais-je dire, bateau qui fait que l'on a vu et revu la chose mille fois. Mais quand même : on sent que le beau (encore et toujours) Delon a connu nombre de maîtres dans le métier. Il a voulu son film "feutré" comme un Melville, "rythmé" comme un Clément. Le coup d'essai est loin d'être le coup de maitre. Ce n'est pas parce que Van Gogh nous a appris à peindre que l'on reproduit "les Tournesols" du premier coup. Mais ne soyons pas trop sévère : C'est pas si mauvais que ça !

Les faux amis, Les diamants que l'on veut récupérer à tous prix, les jolies maîtresses, dont la sulfureuse Marie-Christine Descouard que l'on voyait en string dans Le professionnel dans les bras de Belmondo, et qui se retrouve nue comme un ver dans ceux de Delon. Elle en mourra, la pauvrette. Anne Parillaud, elle aussi le plus souvent nue, s'en tirera beaucoup mieux en donnant la réplique à un Delon nettement sous le charme. Je me souviens des billets de l'époque où il déclarait à qui voulait l'entendre que Anne Parillaud deviendrait une immense Star. Sept ans plus tard, elle est devenue Nikita. Mais hélas, Luc Besson lâcha sa belle et la suite de sa carrière s'en ressentit.Richard Anconina en promettait déjà beaucoup, dans la petite gouape. Un rôle court mais marquant. Surtout pour sa rotule..
Donc, les trahisons, les coups bas et les coups de feu, et les cascades de rigueur. Je note que la poursuite de voitures s'inspire très nettement de la formidable cascade du Casse de Verneuil.

Et puis des clins d'œil répétés vers Melville, en hommage au Samourai. Clins d'œil un peu trop appuyés peut être…L'insistance de la caméra sur la cage vide de l'oiseau, et un morceau de musique du Samourai au générique. Delon/Melville, Melville/Delon, ce film est assez bancal quand son metteur en scène délaisse les leçons de son mentor pour y mettre sa patte à lui. Mais le "policier" est assez noir pour que l'on y croit. Je n'avais pas revu ce film depuis bien longtemps, je ne vous dirai donc pas s'il a bien ou mal vieilli. En tous cas, les années 80 ont été prolifiques en la matière et qui s'en plaindrait ? Aujourd'hui, les "policiers" sont moins romancés. Beaucoup plus trash. Il n'y a plus aujourd'hui ce côté grandiloquent "cinéma". Aujourd'hui, on va voir du "cinéma-réalité", des faits divers sur pellicule. Clément, Melville, Lautner, Becker, Grangier sont morts…Je sais M. Lautner encore en vie et tant mieux, mais cinématographiquement…

Mais il est incontestable que Delon aurait pu continuer une carrière de metteur en scène. Il se serait bien étoffé avec le temps, ses souvenirs et son expérience, et aurait fait de bonnes choses. Je crois…


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