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Meilleur film de pirates des années 1980 ?


De verdun, le 25 juillet 2020 à 23:47
Note du film : 4/6

Sur une île du Pacifique Sud, à la fin du XIXe siècle, Sophie (Jenny Seagrove) et Nathanaël (Michael O'Keefe) se marient. Durant la cérémonie, des pirates menés par Ben Pease (Max Phipps) viennent enlever la mariée, laissant derrière eux un carnage. Nathanaël, avec l'aide du capitaine Bully Hayes (Tommy Lee Jones), partira à l'aventure pour sauver sa belle.

Le film d'aventures maritimes américain a connu son âge d'or dans les années 1940 et 1950 avec des titres mythiques tels que Capitaine Blood, Le cygne noir, L'aigle des mers, La flibustière des Antilles ou encore les différentes versions de L'île au trésor.

Dans les années 70-80-90, quelques long-métrages ont essayé de retrouver le souffle des films de pirates de la grande époque. Citons Le pirate des Caraïbes, Pirate Movie, Barbe d'or et les pirates, Pirates ou encore L'île aux pirates. Tous ont été des insuccès commerciaux et aucun n'a vraiment réussi à faire oublier les grandes réussites du tandem Errol Flynn-Michael Curtiz. Il a fallu attendre 2003 et Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl pour voir le film de pirates renouer avec les sommets du box-office.

Les pirates de l'île sauvage, réalisé en 1983, a connu le même insuccès commercial que les titres susvisés puis l'oubli avant une ressortie en DVD des plus salutaires. Car il s'agit, de mon point de vue, d'une tentative intéressante -et trop peu célébrée- de moderniser le genre.

La première séquence fait un peu peur: on a l'impression d'être face à un plagiat évident de l'ouverture des Aventuriers de l'arche perdue. Le capitaine Hayes essaye de récupérer l'or possédé par une tribu d'Indigènes. Il réussit à leur échapper de peu, devant escalader l'inévitable pont de lianes pour se sortir de leurs griffes…

La suite est un long flash-back où, fort heureusement, Les pirates de l'île sauvage parvient à trouver sa tonalité. Certes les ingrédients du scénario sont classiques: batailles, duels, bagarres, poursuites, indigènes dangereux… Mais d'une part, nous sommes heureux de retrouver les traditions inhérentes à un genre particulièrement codifié. D'autre part, les clichés issus de L'île au trésor sont évités: ici pas de trésor, pas de taverne mystérieuse, pas de drapeau noir…

En outre, le scénario se passe dans la deuxième moitié du XIXe siècle, donc plus tardivement que dans les films de pirates traditionnels, et introduit une réflexion rarement vue à l'écran sur la fin annoncée de la marine à voile et de l'âge d'or de la piraterie. La plus belle séquence du film est une bataille navale particulièrement originale et réussie entre le bateau à voile du capitaine Hayes et un cuirassé ennemi, censé être du dernier cri. Par ailleurs, on appréciera l'amoralité du dénouement, plus libertin que puritain. Je n'en dirai pas davantage.

L'ensemble est bien rythmé hormis un petit passage à vide à la mi-temps, réalisé de façon très professionnelle avec quelques prises de vue particulièrement spectaculaires, et surtout, apporte l'exotisme que l'on est en droit d'attendre de la part des meilleurs récits d'aventures: le tournage a eu lieu en Nouvelle-Zélande et aux Iles Fidji, qui fournissent de superbes paysages.

Les jeunes acteurs sont plutôt bons et apportent une certaine fraîcheur, notamment le charismatique Tommy Lee Jones, alors âgé seulement de 37 ans mais donnant l'impression d'avoir déjà bourlingué sur les sept mers.

Les pirates de l'île sauvage est un divertissement sympathique qui donne un coup de jeune au film de pirates et fait figure de bon compromis: le produit final est plus réaliste que les films de pirates des années 40-50 mais moins puéril que la saga Pirates des Caraïbes.


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