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Fleuron de la SF daté mais indispensable


De verdun, le 10 septembre 2017 à 13:32
Note du film : 4/6

Charles A. Forbin (Eric Braeden) met au point un super-ordinateur baptisé Colossus, et chargé de contrôler l'arsenal nucléaire des États-Unis ainsi que celui de ses alliés, afin d'éviter toute erreur humaine. Alimenté par son propre réacteur nucléaire et installé au coeur d'une montagne, Colossus, une fois activé, détecte un autre super-ordinateur. On apprend bientôt qu'il s'agit de l'homologue soviétique de Colossus, baptisé Guardian. C'est là que les ennuis commencent…

Le cerveau d'acier est sorti il y a peu en blu-ray et dvd chez l'éditeur movinside.

C'est un film assez passionnant, que tous les amateurs de science-fiction doivent voir. Il traite avec beaucoup de finesse le thème classique de la machine, ici le super-ordinateur Colossus, qui se révolte contre son créateur, Charles Forbin. On pense à un mélange de 2001 et de Point limite mais le film possède, au bout du compte, sa propre identité.

Cependant, je ne le conseillerais forcément aux cinéphiles de 2017 pour deux raisons.

D'une part, c'est un film forcément daté: le contexte de la guerre froide est omniprésent ici. Et surtout un ordinateur de 1970 semble désuet, c'est le moins qu'on puisse dire, en 2017. Un film qui se base sur des appareils technologiques prend le risque de se démoder très vite. Certains ressorts comme la vraie-fausse romance entre les deux scientifiques semblent également préhistoriques. Lorsque j'ai découvert le film sur FR3 en 1991, j'avais déjà l'impression de voir un film d'un autre temps. Alors 25 ans plus tard… Je ne recommande pas le film à Vincentp, qui trouve daté Le mystère Andromède sorti la même année, Néanmoins, je dois reconnaître que la copie proposée est tellement belle, que cette sensation est un peu atténuée…

D'autre part, Le cerveau d'acier peut déranger par son aspect anti-spectaculaire aussi audacieux que déconcertant. Mais c'est le grand mérite de Joseph Sargent d'avoir filmé de manière passionnante le simple dialogue entre le savant et l'ordinateur, qui s'exprime le plus souvent par écrit…Les dégâts commis (villes détruites…) par l'ordinateur capricieux ne sont pas filmés, chose impensable pour un film hollywoodien actuel. La musique de Michel Colombier renforce l'aspect anti-spectaculaire, tout comme le choix de l'inconnu Eric Braeden, future vedette des feux de l'amour, qui offre ici une prestation impeccable.

Ce fleuron de la SF intelligente, très pessimiste mais à l'humour omniprésent, est un régal pour les cinéphiles avertis. On peut voir dans son propos une prémonition de la "technologisation" à outrance, au mépris de l'humain. Si la forme a vieilli, le fond reste des plus pertinents !


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