impétueux nous disait :"Je me souviens vaguement de l'effroyable ennui que paraissait susciter la vie à Boulogne-sur-mer ; c'est peut-être là le seul talent de Resnais : savoir filmer l'ennui le plus gluant du monde sans y rien retrancher…(mais sans y ajouter quoi que ce soit, ce qui serait, d'une certaine façon, une preuve de talent" : ça ne paraissait pas : c'était très réel ! la côte s'enfonçait réellement dans l'ennui à tel point que les dimanches la foule migrait vers la Belgique relativement proche encore qu'à l'époque l'infrastructure routière n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui ! en plus la vie économique sur ce secteur Boulogne Le Portel se dégradait et le pêcheries étaient en recession !
Resnais, s'appuyant sur des scénaristes divers, a tenté des expériences plus ou moins réussies dans les années soixante (et après)… Plutôt discret et modeste, il ne s'est pas arrogé la prétention de détenir une vérité universelle.
Son talent en matière de mise en scène me parait incontestable. Autres points forts de ce cinéaste : sa capacité à évoluer, et à réussir des films intéressants dans des domaines divers comme la comédie, le film politique ou le drame.
Maintenant, il est vrai que le cinéma français de la "nouvelle vague" a pu produire quelques films ennuyeux (ou qui sont aujourd'hui datés). Son bilan est tout de même largement positif, avec des oeuvres de qualité qui appartiennent au patrimoine collectif. Et une influence sur toute une génération contemporaine d'auteurs ou de scénaristes.
A noter en cet automne 2009, une rétrospective des films les plus marquants de la "nouvelle vague" à la Cinémathèque française.
http://www.cinematheque.fr/fr/projections/hommages-retrospectives/fiche-cycle/nouvelle-vague-generation-acteurs,234.html?page_programmation=1&ipp=100&URL=/fr/projections/hommages-retrospectives/fiche-cycle/nouvelle-vague-generation-acteurs,234
Sur ce même sujet du temps qui passe, j'aurais tendance à préfèrer très subjectivement Robinson Crusoe de Bunuel, dans un style plus classique (celui des années cinquante). Il vaut mieux -de mon point de vue- fondre des thèmes sérieux dans une histoire, plutôt que de les faire occuper le premier plan, de manière trop visible. Ou alors, il faut être un cador de la mise en scène comme Antonioni pour y parvenir sans perdre le spectateur en route. Ce point de vue est discutable, mais il se trouve que c'est aussi souvent une caractéristique du cinéma des années 2000 (ex : A history of violence aborde le thème de la violence via une histoire policière). Peut-être que le cinéma actuel fait une synthèse des types d'écriture cinématographique qui l'ont précédé.
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