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Michèle Mercier l'aventurière


De verdun, le 6 janvier 2021 à 22:09
Note du film : 2/6

Soleil noir est un film d'aventures français réalisé en 1966 par Denys de La Patellière et interprété par une Michèle Mercier alors désireuse de sortir de son personnage de Angélique marquise des Anges.

Le premier quart d'heure de Soleil noir laisse présager du meilleur. L'industriel Gaston Rodier (Louis Seigner) meurt d'une crise cardiaque. Un conseil de famille se réunit pour le partage de son héritage. Tout le monde feint d'oublier Guy (Daniel Gélin), le fils de Gaston, qui s'est enfui en Afrique après avoir été condamné à mort par contumace pour collaboration avec les nazis pendant l'Occupation. Seule Béatrice (Michèle Mercier), révoltée par la lâcheté de la famille, défend les droits de son frère. Elle décide de partir en Afrique pour retrouver Guy.

Hélas le film bifurque ensuite vers le mauvais mélodrame théâtral pendant une heure. Le scénario s'attarde sur une lointaine république africaine, Tombor, qui abrite d'alcooliques, anciens collaborateurs, nazis, escrocs, dépravés, assassins, etc … Malgré le talent d'acteurs comme Daniel Gélin ou Jean Topart, cette faune de marginaux n'est pas très crédible tant les personnages sont stéréotypés et ressemblent au final à des méchants d'opérettes peu menaçants. Le spectateur devrait frissonner devant un tel ramassis d'ordures absolues mais tel n'est pas le cas. La palme de la crapule caricaturale revient à Michel de Ré. A contrario, l'excellent Maurice Garrel apporte un sens de la nuance bienvenu.

Le dernier quart d'heure, émaillé de plusieurs poursuites, gagne un peu en énergie mais les péripéties des personnages principaux apparaissent bien peu vraisemblables. La fin est très frustrante, à l'image de l'ensemble du film.

Autant Prêtres interdits du même La Patellière s'est avéré plus intéressant que je ne le prévoyais, autant Soleil noir est décevant, malgré une réalisation fort correcte et une belle photographie de Armand Thirard, en raison des mauvaises directions prises par le scénario de La Patellière et Pascal Jardin. C'est d'autant plus dommage que Michèle Mercier prouve d'indéniables talents de comédienne.

Ps: à noter deux petits détails amusants, susceptibles d'intéresser notre ami Frydman. D'une part, pendant le conseil de famille, un grand brun (cf capture ci-contre) réclame sa part du gateau. Il s'agit d'un certain… Patrick Balkany, qui entamait alors une carrière -éphémère- d'acteur. D'autre part, le générique n'apparaît qu'à la fin du film, ce qui est fréquent en 2020, mais assez rare en 1966. A noter que la musique de Garvarentz ressemble beaucoup à celle de Mancini pour Arabesque, sorti à la même époque.


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