Sur l’écran blanc, un chant en allemand et une musique de György Kurtag : "De nouveau, de nouveau, bannis au loin, bannis au loin".
Une femme, se tient à genoux dans un appartement, les yeux fermés. La lumière éclaire son visage et ses cheveux ; elle profère une parole, entre prière et imprécation : "Je suis, dit-elle, le plus vieux chacal alentour". La femme salue quelqu’un dans ce désert, un homme du Nord. On ne le voit pas répondre, l’écran est noir quand il parle, on entend sa voix. La femme lui demande d’intervenir dans le conflit qui oppose les chacals aux Arabes. Pourquoi les Arabes ne se contentent-ils pas comme les chacals de manger la charogne ? Les Arabes égorgent les bêtes, il faut que l’égorgement, la mise à mort des bêtes, cesse. Elle tend à l’homme du Nord des ciseaux pour que soient égorgés à leur tour les Arabes.
"Ces ciseaux cheminent à travers le désert, se plaint l’Arabe, à chaque Européen, ils sont proposés ». Au bord du territoire qu’ils convoitent et pour lequel ils se déchirent depuis toujours, les Arabes reconnaissent aussi les chacals comme leurs meilleurs ennemis : "Merveilleuses bêtes, n’est-ce pas ?" conclut l’Arabe.
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