C'est vrai que l'ambiance, les décors et l'image fonctionnent plutôt bien… mais c'est vraiment lourdaud par moment, notamment le passage ou Vincent Cassel rencontre une sœur défigurée dans un monastère plus qu'inquiétant ou certains personnages écrits à gros traits.
La chose qui froisse un peu dans Les rivières pourpres c'est aussi les cases que franchit le spectateur avec une longueur d'avance par rapport à l'intrigue. On comprend quasiment du tac au tac que la fac en pleine montagne regroupe une secte.
Et pour ce qui est de la bagarre avec les deux nazillons, elle me semble beaucoup plus destinée à aller en faveur des jeunes de banlieues avec lesquels Kassovitz s'est toujours senti solidaire, de façon que ceux-ci s'identifient au personnage de flic de Vincent Cassel qui fume aussi des pétards et parle en verlan. Si vous avez de la mémoire La haine se terminait plus ou moins par le passage à tabac d'un skinhead.

En dehors de ces quelques facilités assez attendues, il y a quand même une magie difficilement contestable, surtout grâce à un cadre rarement utilisé dans le cinéma français. Avec toute cette neige, cette lumière, le repère sectaire est par moment aussi angoissant que l'hôtel Overlook de Shining.

« C'est toujours ce qui arrive lorsqu'une suite n'est pas reprise par le même réalisateur. » …ni par le même acteur : ici Benoît Magimel, tel Muriel Robin dans Les Visiteurs 2.

Mais foin du sequel. Saburo-san (au fait, où donc est-il passé ?) donne 6 aux Rivières pourpres et moi 4, mais c'est vrai que ce film est parfois sous-estimé. Dans son genre, c'est une réussite.

Au lien d'intituler ça Le Déterminisme biologique, on a préféré l'appeler Les Rivières pourpres et franchement, c'est beaucoup mieux – mais ça veut dire la même chose. Le pattern idéologique qui se dévoile au long de l'enquête est des plus intéressants : ça donne une fiction qui a quelque chose à dire (contrairement au second épisode, où le titre perd tout son sens) et en même temps ça fournit, en langage de roman policier, un excellent mobile, à la fois intrigant et logique, à cette chaîne de crimes.

La séance d'arts martiaux avec Vincent Cassel peut sembler, c'est vrai, plutôt inutile; mais ce serait oublier que ses adversaires sont des néofascistes de carnaval, des petites frappes vaguement d'extrême-droite. Voilà qui a son utilité du point de vue de la construction de l'intrigue : car ça instaure le contraste implicite entre ces losers pseudo-idéologiques et un autre néonazisme autrement plus dangereux qui, lui, va jouer un vrai rôle dans l'histoire. Donc, je dis que cette scène est en fait justifiée ! Et j'ajoute même que la gémellité, en principe une chose qui n'est plus à faire dans un récit policier, prend ici un sens bien spécifique à l'intrigue, toujours en rapport avec le pattern biologique évoqué plus haut.

Pour le reste, j'adore la sensation d'être sous un glacier. C'est mon côté touriste, j'imagine. Vous les Français, les Alpes, vous connaissez déjà, z'êtes passés à aut' chose y'a belle lurette. Mais nous, étrangers, aimons les travelogues – surtout dans les magnifiques Alpes. Splendide photo des neiges. (Évidemment, si on avait invité Michel Brault – photographe par exemple de Kamouraska – il eût fait mieux encore, mais jetons vite un voile sur cette remarque chauvine.)

Jean Reno et Vincent Cassel forment un duo fort bienvenu. Plusieurs réparties entre la star et son sidekick font mouche, même si le dialogue dans son ensemble n'est pas le meilleur atout du film. La présence du papa de Vincent est saluée ici, dans un petit rôle ambigu.

Bref, c'est une bonne réponse française, relativement originale, à la vague (dont j'ai commencé depuis à me lasser) des films de serial killers U.S. Un beau 4,5.

Je vais sûrement en étonner plus d'un mais le film que j'ai décidé de commenter ce soir est Les rivières pourpres parce que je l'ai regardé il y a quelques temps sur TF1. Je n'aime pas trop ce genre de film mais celui-ci m'a scotchée à l'écran ! En fait, je ne voulais pas le regarder et puis je me suis laissée prendre au jeu et après quelques minutes j'attendais la suite avec effroi. Les histoires de serial-killer ne me font pas kiffer, mais celle-ci est un peu spéciale.

Je trouve que ce qui est le plus intéressant dans ce film, c'est le climat d'angoisse qui règne d'un bout à l'autre. J'aime bien Jean Réno pour l'avoir vu dans des films comme par exemple Léon. Il a l'air vraiment bestial, enfin je veux dire qu'il a l'air du mec hyper brut. Mais on a l'impression que si on gratte lécorce on trouve un coeur ! J'ai par contre dû fermer les yeux devant certaines scènes très gore. Je veux dire que lord de l'autopsie et quand on voit les cadvres je suis du genre à m'évanouir. M'enfin là, j'ai tenu.

Je n'aurais jamais pensé que tout venait de cette meuf, prête à séduire le flic et qui en réalité….

L'ambiance est assez dûre par moments, mais j'aime bien le paysage de neige de la fin. On a l'impression que c'est pour faire la transition avec la violence des crimes. En plus l'histoire du keuf qui a peur des chiens, là ça le fait! Déjà dans ma cité, un de mes potes a un rotweiller et on lui dit toujours de faire gaffe! Bon, ne m'éloignons pas trop du sujet.

Je me rappelle par contre avoir demandé à mon père s'il avait vu le deuxième et il m'a dit qu'il était nul. Tiens, au fait, j'oubliais de dire que Jean-Pierre Cassel a un très bon rôle dans le film car on le croirait assez bien alors qu'en fait c'est un faux-jeton. Le coup où il est pendu ça craint ! Et lorsque le tueur tire sur le keuf sans même le toucher, là, j'ai eu l'impression que c'était dans le salon chez nous.

Enfin, je vais arrêter de trop en dire car on risque de me disputer car il faut bien laisser un peu de suspens. Bon ben , je pense que je vais me retirer pour ce soir, quoique tout à l'heure je referai peut-être un petit speach.

Et je rappelle que demain je suis au ciné avec mon chéri pour le nouvel Indiana Jones, alors si certains veulent savoir s'il vaut le coup, je ne dévoilerai rien mais je pourrai donner mes impressions. Allez à +.